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Les deux premières journées de la Can nous ont offert du spectacle, du beau spectacle comme l’Afrique seule avait l’art de le produire après le Brésil. Des dribbles chaloupés, des débordements, des centres et des tirs foudroyants, on en a déjà vu depuis le samedi 14 janvier 2017. Comment ne pas festoyer devant le but d’instinct du capitaine Obam Eyang, ou la balle d’égalisation de la Guinée Bissau, le petit poucet de la compétition. Cette équipe a été combative jusqu’au bout, ne s’en laissant pas compter malgré la pression du premier match devant le pays organisateur.

 

Dans la seconde rencontre de cette nuit Librevilloise, les Lions indomptables du Cameroun ont montré un visage qu’on ne leur connaissait pas. Combativité, créativité, explosivité, mais un finish approximatif qui a permis aux Burkinabé de sauver la mise en égalisant avant la fin de la rencontre. Risquant même de remporter la partie, n’eût été la vigilance du portier Ondoua Fabrice.
Les rencontres du groupe B ont été de bonne facture. L’Algérie donnée favorite face aux Zimbabwéens a failli mordre la poussière devant un adversaire chatoyant avec des attaquants virevoltants. Le nul de deux buts partout remet les fennecs sur les rails, car ils peuvent encore espérer passer au second tour. La seconde rencontre de cette journée dans cette poule B a vu le Sénégal imposer son rythme à la Tunisie, atomisée par deux buts contre zéro. Les Aigles de Carthage ont pourtant tenté le tout pour le tout, mais la précipitation et le manque de concentration ont eu raison des attaquants du coach Henri kasperzac.
Au total de nombreuses individualités se sont distinguées, mais le jeu a beaucoup progressé. Le football africain devient de plus en plus compétitif, plus attractif car les jeunes générations ont retrouvé des sensations qui avaient tendance à disparaître. Ce qui a toujours fait l’originalité du football continental « c’est le football contraire de celui appris dans les écoles » dixit Bernard Pivot dans Milla le Défi Africain, de Pierre Pochangou, paru aux éditions Lyonnaises en 1985.
Dire que la Côte d’Ivoire champion d’Afrique en titre, le Ghana et les autres ne sont pas encore descendus dans l’arène, présage de belles joutes pour les trois semaines de la compétition, avec beaucoup de surprises au final.


Pierre Pochangou.