Comme chaque année, le Cameroun entend célébrer avec la journée internationale de la femme rurale. C'est occasion de mettre sous projecteurs, le rôle et la situation de ces femmes qui vivent en zones rurales et dont la contribution dans le développement du pays est de premier plan. Pour l'édition 2021, les festivités sont lancées en attendant le 15 octobre.
C'est la ministre de la Promotion de la femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoua, qui a lancé le Jeudi, 07 Octobre 2021 à Yaoundé, les activités de cette journée, rendue à leur 26eme édition. Alignée aux orientations internationales, la journée internationale de la Femme rurale est pour le Cameroun, l'occasion de se pencher sur les problèmes auxquels font face les femmes vivant en milieu rural. Il s'agit aussi d'évaluer les mesures et les actions mises en Oeuvre pour identifier de nouvelles stratégiques visant l'élimination des discriminations à leur égards afin de parvenir à l'égalité de genre en tant qu'exigence de paix, de justice sociale et de développement durable. Cette édition s'inscrit donc dans la dynamique de renforcement des actions rappelant le rôle décisif de ces femmes et filles en milieu rural et dans un contexte soucieux d'honorer les engagements mondiaux et régionaux favorables à leur l'autonomisation en alignement à la stratégique Nationale de développement 2030 a indiqué Marie Thérèse Abena Ondoua.
Cette 26eme édition de la journée Mondiale de la femme rurale au Cameroun est placée sous le thème : "Renforcer les actions en faveur de la paix, de l'accès à la terre et au financement, pour le relèvement des femmes et des filles vivant en milieu rural en contexte de crise". Selon la ministre camerounaise de la promotion de la Femme et de la Famille, ce sujet remet sur la table la problématique de l'accès de ces femmes aux ressources de production. Ce thème s'intéresse ainsi au relèvement de cette catégorie pour appeller à la conscience individuelle et nationale sur la nécessité de renforcer la résilience socioéconomique de ces femmes au niveau local, a indiqué, la ministre. Il s'agit également de questionner les stratégiques existantes pour mieux orienter les initiatives novatrices et leur impact sur les cibles, dans le respect des mesures d'urgence prescrites par le Chef de l'État camerounais et des conditions sociales pour la mitigation de la pandémie de la Covid_19 qui continue de mettre en mal la chaîne d'approvisionnement des denrées alimentaires et la disponibilité des produits locaux sur le marché.
Dans son allocution, elle a également fait mention du rôle indéniable de ces femmes qu'elle a d'ailleurs magnifiée tout en les qualifiant des "Seigneurs de la terre". Les femmes vivant en milieu rural constituent des piliers incontournables pour obtenir de nombreux changements économiques et sociaux favorables au développement durable. Elles représentent une main d'œuvre agricole indispensable concourant indéniablement à la lutte contre la faim et la pauvreté. "Par leur présence, les femmes vivant en milieu rural contribuent de manière significative à la stabilisation de la vie en campagne et réduisent l'ampleur de l'exode rural. Ce qui n'est pas tout, elles encadrent, éduquent et participent à la scolarité de leurs enfants" a souligné Marie Thérèse Abena Ondoua.
Selon les statistiques, au Cameroun, les femmes rurales représentent 71,6% de mains d'œuvre agricole formelle et informelle et produisent plus de 85% des produits vivriers consommés. Elles font face cependant à de multiples obstacles qui entravent leur autonomisation, à savoir la pauvreté, les violences, les pratiques culturelles néfastes, les changements climatiques, la pénibilité du travail due au caractère rudimentaire du matériel et des techniques agricoles dépassés, l'enclavement des zones de production, sans oublier l'accès limité aux services sociaux de base, à la terre, au crédit, aux intrants et autres facteurs de production.
Sorelle Emagnetik