La participation politique des femmes est un autre moyen de lutter contre les discriminations faites à leur l'égard. Ainsi peut on comprendre aussi les propos de la ministre camerounaise de la promotion de la femme et de la famille face à la presse, il y'a quelques jours à Yaoundé à l'issue de la marche sportive organisée par son département ministériel en prélude à la célébration de la 33ème édition de la journée internationale de la femme qui se célébrera le 08 mars 2018.
Le point de départ et d’arrivée de cette marche était le boulevard du 20 mai.
Rassemblées face la tribune principale du boulevard du 20 mai aux premières heures de l’aube, près de 1000 femmes sont venues de tous les départements ministériels et de toutes les couches sociales pour effectuer ensemble une marche en faveur de la paix, marche qui symbolisait également l’engagement des femmes à stopper les discriminations faites à leur égard. Les mouvements d’ensemble effectués au rythme des sonorités musicales ont donné le ton de l’ambiance de joie et d’harmonie qui a marqué la marche. Elles ont marché sur un circuit fermé de près de 10km suivant l’itinéraire Boulevard du 20 mai, Camair-Co, boulangerie Selecte à Etoa Meki, Rond point Nlonkak, Carrefour Warda et Boulevard du 20 mai. Elles se sont séparées aux encablures de 13h30 après les étirements d’après activité sportive avec une seule motivation, celle de lutter pour la valorisation de la femme camerounaise. Environ 8 heures d’intense harmonie et convivialité leur auront suffis pour partager le même objectif celui d’intensifier la lutte contre les discriminations faites à leur égard et enclencher un développement durable avec l’approche genre et solidarité féminine plus que jamais exprimée.
La marche sportive conduite par la ministre de la promotion de la femme et de la famille à quelques jours seulement de la célébration de la journée internationale de la femme s’est inscrite sous le signe d’un appel à mobilisation politique. Le professeur Marie Thérèse ABENA ONDOA a saisi l’occasion de cette marche pour attirer l’attention des femmes sur la nécessité à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin que ces dernières pèsent de tout leur poids dans le choix des dirigeants de la République. Le moment était également tout trouvé pour madame la ministre d’inculquer aux femmes les valeurs du vivre ensemble et du multiculturalisme vu le contexte socio politique camerounais qui est marqué par des tendances séparatistes.
Raïssa NKE