A quelques semaines de la nouvelle saison des classes au Cameroun, les tensions sont perceptibles dans les ménages. La raison est toute simple, la peur d'une quelconque hausse des prix des manuels scolaires. C’est pour rassurer les uns et les autres que le ministre du commerce est monté au créneau. '' Les prix des manuels scolaires sont maintenus'' a déclaré le ministre Magloire Mbarga Atangana au cours d'un point de presse, tenu le 17 août dans son département ministériel.
Dans la même lancée, l'Association National des Éditeurs et Libraires du Cameroun, en abrégé ANELCAM organisait la troisième édition du forum des éditeurs et libraires. Placé sous le thème '' Tous pour une rentrée scolaire sereine''. L’objectif de ce conclave était de '' rassurer la communauté éducative que les éditeurs sont suffisamment et totalement prêts pour fournir les manuels scolaires’’.
C’est d’ailleurs ce qu’a précisé le président de l'ANELCAM, Roger Nforgwei. Une information soutenue par l'un des panélistes du forum. Pour le Pr Jean Tabi Manga, par ailleurs président de la commission des manuels scolaires " la liste des manuels scolaires est rendu public trois mois avant la rentrée scolaire, ce qui donne la possibilité aux différents éditeurs de pouvoir commander à temps leurs produits et de les mettre en circulation à travers les librairies en fin aout début septembre". Une affirmation que beaucoup ne partage pas. Le secteur de l'industrie du livre souffre d'une publication tardive de la liste des manuels scolaires. Selon nos sources concordantes pour qui " la liste est publiée un mois avant la rentre scolaire, une période très courte pour des éditeurs qui pour la plupart, imprime les manuels à l'étranger ". malgré ces positions et réalités du terrain, tous les acteurs se disent prêts pour la rentrée.
Les éditeurs disent-ils, s'arrangent toujours à satisfaire la communauté éducative malgré les couacs. Pour le directeur du commerce intérieur, au ministère du Commerce, Valentin Mbarga Bihina qui a renchéri à la suite de son patron '' les livres sont classés dans la liste des produits de premières nécessités'' C’est pourquoi, dit-il, les prix sont homologués par le ministre du commerce et cette année, aucune hausse de prix n’est envisagée. Les prix de l’année sont ceux qui seront pratiqués cette année. Et un avis sévère a été envoyé à ceux qui tenteront de faire la spéculation.
A.N