Près de 1,4 million d'individus nouvellement infectés, soit 65% du total mondial. Près de 26 millions de personnes vivant avec l'infection en 2015. Plus de deux millions de ces personnes sont des enfants de moins de 15 ans, soit 90% de la charge mondiale du VIH/sida chez les enfants. Presque 75% de décès dus au VIH plus que toute autre. Les chiffres sont effroyables, mais l'espoir est permis si tout le monde se lève pour soutenir la prévention du VIH et le combat de l’éradication de ce fléau.. Cette partie du monde n’est pas condamnée à rester dans cette situation. La situation peut évoluer rapidement et efficacement. C’est là, l’une des substances des messages pour le continent ce 1 er décembre, journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA.
Le 1er décembre de chaque année offre en fait l’occasion au monde entier de s'unir contre le VIH, de soutenir les personnes vivant avec le VIH/sida et de se souvenir de celles qui sont mortes de ce fléau. Le thème choisi cette fois-ci est tout aussi illustrateur de cela qu’interpellant : « Levons la main pour la prévention du VIH ». D’après le Dr Matshidiso Moeti, le Directeur régional de l’OMS pour l'Afrique, dans son message de circonstance, ce thème met en évidence les questions de prévention du VIH comme l'accès et le droit à la santé, la discrimination zéro, le dépistage et les préservatifs concernant des groupes spécifiques tels que les adolescentes et les jeunes femmes, les populations clés comme les professionnels du sexe et les personnes vivant avec le VIH, afin de ne laisser personne pour compte.
Parmi les 25,5 millions de personnes vivant avec le VIH, 12,5 millions ignorent leur statut sérologique, doublé de la difficulté pour certains, bien que dépistés, n'ont pas accès au traitement antirétroviral selon le chef de l’OMS pour l’Afrique. Les raisons de ce sombre tableau sont nombreuses, malgré les avancées scientifiques, les efforts remarquables de nombreux pays du continent et dans les milieux sanitaires aujourd’hui. La discrimination, la stigmatisation, l'inégalité entre les sexes et la violence sexiste viennent en tête. Ces fléaux continuent tout de même d'entraver l'accès aux services de santé, en particulier pour les enfants, les adolescents, les jeunes femmes et les populations clés les plus à risque. Il y’au aussi, les conflits et les situations d'urgence, qui détruisent les systèmes de santé et déplacent les populations, empêchent encore plus l'accès.
L’espoir est possible. Ce qu’il faut faire.
D’après le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, pour réduire les nouvelles infections par le VIH dans la région, les adolescentes, les jeunes femmes et les populations clés doivent être placées au centre de la réponse. Pour cela donc, des efforts intensifs sont nécessaires pour améliorer leur accès aux services de santé sexuelle et de reproduction. Le traitement antirétroviral et la circoncision masculine médicalisée et volontaire doivent être renforcés, ainsi que de solides stratégies de prévention telles que la prophylaxie pré-exposition pour les groupes à haut risque. Et comment ne pas explorer de nouvelles voies de prestation des services de dépistage du virus, y compris la possibilité de s’autotester se demande aussi Dr Matshidiso Moeti qui soutient que la prévention doit demeurer une priorité en tant que arme efficace contre le VIH/sida au stade actuel. Sur un autre plan, l'engagement politique dans la riposte au VIH/sida devrait être plus accru. Un ensemble d’action qui permettra de réaliser l’espoir d’abord à court de voir pour les quatre prochaines années, les nouvelles infections à VIH réduites dans la Région africaine à moins de 400 000; les décès liés au sida à moins de 300 000; et la stigmatisation et la discrimination liées au VIH éliminées. A long terme, il est question de parvenir à une Afrique sans Visa comme c’est le cas actuellement dans un pays comme le Cameroun qui veut tout faire pour parvenir à une génération sans sida. Dans le cadre du renforcement de la lutte contre le VIH/SIDA, une campagne initiée par ONUSIDA et de nombreux partenaires est en cours dans le pays, la campagne "start free, stay free, aids free" dont l'objectif est de mettre fin au sida chez les enfants, les adolescents et les jeunes femmes d'ici 2020. Elle a été lancé mercredi 30 novembre 2016 à Yaoundé.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI