Au total dix véhicules flambants neufs ont été reçus par le ministre camerounais de la santé publique des mains de la représentante du Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme. Le coût de ces engins est estimé à 510 millions de francs cfa sous financement de cet organisme. Le gouvernement s'est chargé pour sa part, de l'exonération. Ses unités mobiles sont destinées à sillonner les artères des dix régions du Cameroun pour le dépistage gratuit et tranquille des populations. L'accent est aussi mis pour une prise en charge gratuite et immédiate des potentiels porteurs du virus du VIH. Il est question de favoriser la rencontre avec des populations n'ayant jamais été dépistées.
Fini donc l'époque où la campagne de dépistage se faisait uniquement dans les coins habituellement fréquentés par les usagers comme les marchés, les carrefours, les stades de football pendant les grandes vacances qui recevaient les visites des paires éducateurs et sans oublier certains événements cycliques à l'instar des jeux universitaires. Aujourd'hui, le temps est révolu, les camerounais de bout en bout, verront leur statut sérologique sur place et en quelques minutes. Le test VIH frappera désormais à nos domiciles.
Comment le Comité National de Lutte contre le Sida compte s'y prendre ?
Après l'interview du secrétaire permanent du comité national de lutte contre le sida Dr Jean Bosco Elate, « les unités mobiles contiennent un plateau technique de haute qualité qui peut tester 150 personnes par jour soit 750 par semaine et 3000 par mois ». L'évaluation pour toutes les régions est de 30 000 personnes chaque mois ajoute-t-il. La descente sur le terrain est faite par une réquisition entre autres de l'administration, les associations, les ONG et les collectivités décentralisées. La demande de l'opération de démarrage est déposée auprès des groupes techniques régionaux et centraux. La campagne elle, est tout au long de l'année. C’est une preuve rappelle le responsable du comité national de lutte contre le sida qu'il y'a eu un changement par rapport au planning précédent.
Avec cet arsenal de guerre pour éradiquer le VIH SIDA, le Cameroun compte actuellement 22 unités mobiles. Chaque région bénéficiera de deux voitures médicales et les deux autres seront en supplément dans la capitale Yaoundé. Pour mener à bien la gestion et le travail, chaque véhicule aura en son bord six individus, d'abord les personnels de santé constitués de deux conseillers psychosociaux, un infirmier, ensuite un chauffeur et un logisticien.
Le Cameroun se réjouit une fois de plus d’avoir toujours à ses cotes, ses partenaires internationaux dans le cadre des grands combats qu’ils mènent pour assurer la santé à ses populations. Le Ministre André Mama Fouda l’a répété en reconnaissant avec les mots qu’il faut, les précieuses et innombrables contributions de l'Onusida au Cameroun par exemple ou encore celles du Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme qui arrivent toujours à point nommé et permettent au pays d’avancer, de jouer sa partition dans l’éradication du VIH/Sida au monde, de la tuberculose et du paludisme. La vision stratégique de l'Onusida, l'objectif d'éradiquer cette gangrène de 90/90 à l'horizon 2020 est en marche dans le pays. Ces unités mobiles arrivent au bon moment. C’est un pas de plus et salutaire.
Ayouba Nsangou