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Les grands électeurs américains ont certifié l’élection de Joe Biden comme 46ème président des Etats-Unis d’Amérique. Cette étape du processus électoral américain était très attendue des observateurs de la scène politique mondiale, après le spectacle offert en mondovision par le président Donald Trump. L’image de l’Amérique première puissance mondiale sort écornée de ce scrutin, en dépit du discours réconciliateur du président élu. Regards croisés des observateurs africains, pour scruter l’avenir des relations avec le continent africain.

« Les maîtres du monde ont depuis la seconde guerre mondiale dicté leur loi aux autres états sur les cinq continents. Ils ont maintenu le continent africain dans une dépendance économique sur fonds de guerres civiles alimentées depuis leur territoire. Vente des armes de guerre, trafic de stupéfiants, promotion du modèle américain de démocratie politique et j’en passe. Ils ont divisé la planète en deux grands groupes : les bons c’est-à-dire eux doté d’une mission civilisatrice et les méchants, c’est-à-dire l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du sud, réduits au statut de sous hommes. Le mandat de Donald Trump adossé sur le slogan « America first » a mis en relief le protectionnisme face à la percée économique de la Chine. En quatre ans à la maison blanche, le président américain n’a fait aucune visite en Afrique et n’a reçu que deux chefs d’états africains en visite officielle. La preuve s’il en était besoin de comprendre la place de l’Afrique dans la politique américaine. Souvenez-vous qu’en Janvier 2018, il a traité les Etats africains de "pays de merde" lors d’une réunion sur l’immigration dans le bureau ovale. L’Union africaine avait d’ailleurs exigé des excuses après ces insultes. Mais l'intéressé a nié les avoir proférés… » Ces propos du géopoliticien Namibien Tom Alweendo  dénotent du fossé qui s’est creusé dans les relations entre le continent africain et l’Amérique de Donald Trump.

Biden comme Obama ?

Avec 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump, Joe Biden sera le prochain locataire de la maison blanche pour les quatre prochaines années. Un mandat qu’il annonce ouvert sur la parité, ce qui suppose une plus grande présence des femmes à des postes importants, et la diversité, pour une bonne représentation des différentes composantes sociologiques de l’Amérique. Au bout du compte, Joe Biden assure que l’Amérique est de retour sur le continent africain. Un retour diversement apprécié par les chefs de gouvernement africains. Les uns et les autres ne montrent aucun empressement à féliciter le président élu. Ils ont en souvenir les deux mandats d’Obama qui n’avait effectué que six (6) visites officielles sur le continent, et qui n’avait rien apporté de concret pour son développement. « Que peut vraiment faire le 46ème président des Etats-Unis, sinon renforcer le leadership de son pays ? Dans cette logique la place de l’Afrique reste toute petite. Il pourra se contenter de maintenir les aides militaires pour la lutte contre le terrorisme, et saupoudrer cela de quelques visites sur le continent. » Ainsi s’exprime l’universitaire Georges Enrique Bounda à l’annonce de la victoire de Joe Biden en novembre dernier.

La pandémie du COVID 19 qui a traversé les cinq continents en cette année 2020 a redistribué les cartes de la géo politique mondiale. L’Afrique peut, si ses dirigeants le veulent, se repositionner face au reste du monde. Les cent premiers jours du mandat de Joe Biden seront déterminants à cet effet.

Pierre Pochangou

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