Ça bouge vraiment dans les rangs du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). La plus grande organisation intergouvernementale transrégionale de pays en développement, avec 79 États membres d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, entend devenir dans un futur proche, l’un des plus grand acteur majeurs, sinon le plus efficace au monde pour la défense, la protection et la promotion du multilatéralisme dans le cadre global du Programme des Nations Unies pour le développement durable à l’horizon 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD).
En marge des préparatifs en vue des négociations sur ses futures relations avec l'Union européenne (UE) après l’expiration de l’Accord de Cotonou en février 2020, le Groupe se prépare pour sa transformation afin d’être capable, plus que par le passé, à porter efficacement le destin de ses pays membres. Cette question a été au centre de la réunion du principal organe décisionnel ACP chargé, entre autres, de la mise en œuvre des orientations fixées par les Sommets des Chefs d’État et de gouvernement ACP.
La réunion des diplomates venant des 79 États membres du Groupe du 5 avril dernier, a permis d’avancer sur ce dossier qui entre dans le cadre de la révision de l’Accord de Georgetown et dont l’examen se poursuivra avant d’être soumis pour débat d’ici la 107e session du Conseil des ministres prévue à Lomé au Togo, les 28 et 29 mai 2018. La révision de l’Accord de Georgetown est l’une des étapes importantes pour atteindre cet objectif fixé car elle permettra au Groupe ACP de consolider et d’élargir davantage ses fondements. C’est d’ailleurs ce que pense le Dr Patrick I. Gomes, Secrétaire général du Groupe ACP. En 2016, lors de leur 8e Sommet tenu à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Chefs d’Etats avaient clairement ré-exprimé leur volonté, au nom et pour le bien de leurs populations, leur souhait de voir le Groupe se transformer en un puissant acteur au cœur du système mondial. « Nous nous engageons à renforcer la coordination et la concertation entre nos États dans toutes les enceintes internationales, en mettant à profit notre nombre pour obtenir que l’architecture multilatérale soit réformée dans le sens de nos intérêts et de manière à renforcer le rôle de notre Groupe dans tous les domaines de la gouvernance mondiale, afin de contribuer au développement de nos États et à la satisfaction des attentes de nos populations. » avaient-ils déclaré solennement.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI
Source : Service de presse ACP et InDepthNews