Une nouvelle ère s’ouvre en Corée du sud. C’est un fin défenseur des droits de l’Homme qui est aujourd’hui à la tête du pays après dix ans de règne conservateur. Ancien avocat, candidat du Parti démocratique de centre gauche et favorable à un dialogue avec Pyongyang, Moon Jae-in a prêté serment mercredi après avoir confortablement remporté mardi l’élection présidentielle sud-coréenne.
L'élection l’opposait à plusieurs autres candidats. Selon les résultats définitifs de la Commission électorale nationale, Moon Jae-in, 64 ans, a obtenu 13,4 millions de voix, soit 41,1 % des suffrages. Hong Joon-Pyo, son plus proche rival et conservateur, issu du parti de la présidente déchue, est arrivé loin derrière avec 24,03 % des voix, suivi du centriste Ahn Cheol-Soo (21.4 %) pour ne citer que les scores de ces candidats.
« Je serai le président de tous les Sud-Coréens », s’est exclamé Moon Jae-in, le nouveau dirigeant sud-coréen devant ses partisans sur la place Gwanghwamun, à Séoul. Cette place est à plus d’un titre symbolique pour des millions de Sud-Coréens. C’est là qu’ils s’étaient masses pour exiger le départ de Park Geun-Hye, la présidente déchue, qui a été au centre d’une énorme affaire de concussion.
L’économie et la diplomatie sont les premières priorités du nouveau président. Tourner la page des scandales ou l’affaire de corruption qui a secoué son pays et lui donner une autre image est l’un de ses chevaux de bataille. Ensuite, apaiser les tensions avec la Corée du Nord, lui tient énormément à cœur. Du fait de son ouverture, sa victoire est d’ailleurs considérée par plus d’un comme un signal fort pour un changement de politique vis-à-vis de Pyongyang et des Etats unis.
Moon Jae-in se dit favorable pour un dialogue avec la Corée du Nord afin de désamorcer les tensions et de l’inciter à négocier même comme la Corée du Nord n’a presque pas occupe une place dans la campagne.
Dieudonne NGASSAM à Séoul et Aboubakar Sidick MOUNCHILI