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Le président camerounais, en visite d’Etat en Italie, a laissé éclater la grande admiration que le monde entier, le continent africain et le Cameroun en particulier, continuent encore à apporter à l’Italie à travers la ville de Rome.  Cette ville, autrefois centre du monde, berceau de nombreuses conceptions et valeurs en matière de philosophie, de politique et de démocratie, de droit et même de vocabulaire, reste toujours accrochante et très proche du continent africain avec ses traditions. « La sapientia » romaine a déclaré Paul Biya, rejoint « la sagesse africaine faite de mesure, d’écoute de l’autre et de conciliation. L’une et l’autre apprennent à débattre sans se battre ».

 

(c) photo: Cabinet Civil PRC.

Le chef de l’état camerounais s’est exprimé ainsi dans son toast en réponse à celui du président Mattarella, lundi 20 mars 2017 au palais du Quirinal à Rome. Cette visite du président camerounais à Rome, intervient presqu’un an, jour pour jour, que le président italien a effectué lui aussi une visite au Cameroun. Lors de cette visite, de nombreux accords ont été signés entre le Cameroun et l’Italie. La présence de l’Italie aux côtés du Cameroun sur plusieurs fronts comme celui de la guerre contre BOKO HARAM, le déploiement encourageant déjà en terre camerounaise de quelques entreprises italiennes et des perspectives reluisantes qui s’offrent aux deux pays sont à mettre à l’actif de cette première rencontre que les deux hommes d’Etat ont eu à Yaoundé en mars 2016. A ce sujet, le Cameroun a même déjà identifié des secteurs où les sociétés italiennes pourraient investir. Il s’agit des filières bois, de la peau et cuir, du marbre et de l’agro-industrie. La délégation des hommes d’affaire dans la suite du Chef de l’Etat camerounais pour cette visite à forte coloration économique aussi a du paquet donc à proposer aux investisseurs italiens. Les camerounais attendent d’ailleurs beaucoup de cette visite qui s'achève mercredi le 22 mars.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI

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Voici en intégralité, le toast du Chef de l’Etat camerounais, en réponse à celui du président Mattarella lors du diner d’état et la déclaration  à l’issue de l’audience avec le président italien.
(Source : Cabinet Civil PRC)

TOAST DE S.E.M. PAUL BIYA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN, EN REPONSE A CELUI DU PRESIDENT MATTARELLA.
Rome, le 20 mars 2017


Monsieur le Président de la République Italienne,
Monsieur le Président du Conseil des Ministres,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,
Mesdames et Messieurs,


J’ai été très sensible, Monsieur le Président de la République, à votre aimable invitation à visiter votre beau pays, l’Italie.
Laissez-moi vous exprimer mes remerciements pour votre accueil si chaleureux et pour ces délicates marques d'attention dont mon épouse, moi-même et la délégation qui m'accompagne sommes entourés depuis notre arrivée dans cette belle ville de Rome.


Permettez-moi également de vous remercier pour les propos élogieux que vous venez de prononcer à mon endroit, ainsi qu’à celui de mon pays.


Monsieur le Président
Il y a un an, presque jour pour jour, nous avons eu, mon épouse et moi, la joie de vous recevoir au Palais de l’Unité à Yaoundé, à l’occasion de votre visite d’Etat au Cameroun. Aujourd’hui, vous nous faites l’honneur de nous accueillir dans ce somptueux Palais du Quirinal, haut lieu chargé d’histoire où, je dois l’avouer, nous ne sommes pas dépaysés. Car les sept collines qui encadraient la Rome antique nous rappellent les sept collines qui dominent Yaoundé, notre capitale. Ceux qui, comme moi, ont fait leurs « humanités », comme on disait alors (et ils sont nombreux au Cameroun), ont, dans leur imagination, vibré avec les orateurs au Forum, tremblé  en assistant aux combats de gladiateurs au Colisée. Ils ont appris, sans y avoir été, à flâner dans les ruelles de la ville médiévale menacée par les Barbares. Ils ont enfin été éblouis par la splendeur de la Rome de la Renaissance.


En un sens, comme le dit une formule bien connue, quelle que soit notre origine, « nous sommes tous Romains ».
C’est en effet Rome qui nous a transmis, à travers les vicissitudes de l’Histoire, la culture gréco-latine qui a marqué le monde. C’est d’elle que, pour l’essentiel, sont issues nos conceptions et nos valeurs en matière de philosophie, de politique et donc de démocratie, de droit et même de vocabulaire. Le latin comme le grec ont influencé le registre élevé dans la plupart des langues du monde.


C’est pourquoi Rome restera « la ville éternelle ». Il est vrai qu’aujourd’hui, elle n’est plus le centre du monde comme à l’époque où l’Empire s’étendait à tout le pourtour de la Méditerranée et au Proche-Orient. Rome demeure toujours séduisante comme par le passé. La richesse de son patrimoine architectural, la beauté de ses paysages, le goût de ses créateurs, le fumet de sa cuisine en font un endroit où il fait bon vivre. De plus, il y règne une atmosphère de sagesse qui ne peut être que la résultante d’expériences diverses, propres aux vieilles et grandes nations.
J’ajouterai que la « sapientia » romaine rejoint la sagesse africaine faite de mesure, d’écoute de l’autre et de conciliation. L’une et l’autre apprennent à débattre sans se battre.


On me pardonnera, je l’espère, cette digression. Elle a pour moi, en quelque sorte, un accent de retour aux sources. Elle démontre surtout la profondeur et l’origine ancienne de nos relations d’amitié. Nos relations avaient déjà atteint un niveau appréciable. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire davantage. C’est dans ce contexte que nous avons élargi le cadre juridique par la signature de nombreux accords. Au cours de votre visite, vous avez remis au Représentant du HCR une aide appréciable, destinée aux réfugiés et aux personnes déplacées dans la région de l’Extrême- Nord de mon pays. Votre générosité, Monsieur le Président, a été unanimement saluée.


Nous avons également identifié des secteurs où les sociétés italiennes, dont l’expérience est reconnue, pourraient investir. Nous pensons en particulier aux filières bois, peau et cuir, marbre et à l’agro-industrie. Nous nous félicitons déjà de la présence au Cameroun de grandes entreprises comme FERRERO et PIZZAROTTI. Les conditions que nous offrons aux investisseurs sont, je crois, attractives. Notre économie est saine et notre dette soutenable. Le climat des affaires s’améliore de jour en jour. Il ne fait pas de doute qu’en persévérant dans sa détermination actuelle, l’Italie pourrait devenir l’un de nos partenaires économiques majeurs. Nous nous félicitons de la tenue à Yaoundé, le mois dernier, du forum économique Cameroun-Italie. Ce forum, si j’en juge par les nombreux contacts noués, a confirmé que nous étions sur la bonne voie. Les échanges que les hommes d’affaires qui m’accompagnent auront avec leurs homologues italiens iront dans le même sens.


Monsieur le Président,
Depuis mon arrivée à Rome, j’ai eu des entretiens approfondis avec vous-même, le Président du Conseil et les Présidents de la Chambre des Députés et du Sénat. Il s’est dégagé une parfaite convergence de vues sur les grands problèmes internationaux de l’heure et sur les questions de notre coopération bilatérale. Il y a là, me semble-t-il, une base stable pour des consultations et des actions communes sur la scène internationale. Ceci augure bien, à notre avis, du succès de la conférence ministérielle de Rome, en mai prochain, dans le cadre de l’initiative Italie/Afrique. Le Cameroun sera naturellement présent.


Monsieur le Président,
Vous nous avez fait l’honneur de séjourner au Cameroun lors de votre première visite en Afrique. Et si mes informations sont exactes, mon séjour serait parmi les premières visites d’Etat d’un Président africain en Italie à votre invitation. J’en suis évidemment flatté pour mon pays. Ces différents gestes témoignent de la place de choix qu’occupe le Cameroun pour l’Italie.


Permettez-moi maintenant, Mesdames et Messieurs, de vous inviter, à mon tour, à lever vos verres à la santé du Président MATTARELLA et de Madame Laura MATTARELLA. A la prospérité du peuple italien. Au développement continu et renforcé des relations entre l’Italie et le Cameroun.
Vive la coopération italo-camerounaise !
Vive l’amitié entre nos deux peuples !

 

 

(c) photo: Cabinet Civil PRC.

DECLARATION DE S.E.M. PAUL BIYA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN, A L’ISSUE DE L’AUDIENCE.
Rome, le 20 mars 2017


Mesdames, Messieurs les journalistes,
Je voudrais d’abord adresser mes sincères remerciements au Président Sergio MATTARELLA pour son invitation. J’apprécie également l’accueil chaleureux et l’hospitalité que les autorités italiennes ont bien voulu me réserver, ainsi qu’à la délégation qui m’accompagne.


Il y a un an, le Président de la République Italienne nous a fait l’amitié d’une inoubliable visite d’Etat au Cameroun. J’ai la conviction que ma visite en Italie, comme celle du Président MATTARELLA, donnera à notre relation la vigoureuse impulsion que nous souhaitons l’un et l’autre. Nos échanges tout à l’heure ont été empreints de cordialité et ont fait apparaître une large convergence de vues sur les questions que nous avons abordées.


Evidemment, la lutte contre le mouvement terroriste Boko Haram a figuré en bonne place dans nos entretiens. Cette secte obscurantiste, malgré son affaiblissement actuel, demeure dangereuse. J’ai réitéré au Président notre gratitude pour l’appui que nous a apporté et continue de nous apporter l’Italie dans cette lutte. J’en profite pour remercier très sincèrement les autres pays et organisations internationales qui nous apportent également leur soutien. Cet appui nous permet de faire face à de nombreux défis sécuritaires, économiques et humanitaires.


Nous avons également évoqué la situation politique au Cameroun. J’ai eu à cet égard l’occasion d’entretenir le Président MATTARELLA des progrès entrepris dans le processus de consolidation de notre démocratie.

Nous avons également évoqué la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Je l’ai assuré de l’attachement de la grande majorité des Camerounais à la paix dans notre pays. Notre peuple est attaché à deux principes fondamentaux : unité et diversité de la nation. Inscrits dans notre Constitution, ils ont une valeur intangible. Mon gouvernement reste ouvert à tout dialogue qui ne remet toutefois pas en cause l’unité et la diversité du pays.


Nous avons également fait un tour d’horizon de la situation politique internationale. A cet égard, nous avons réaffirmé qu’une solution durable aux problèmes qui se posent dans le monde, passe par le règlement pacifique et la négociation. Il en est ainsi des conflits qui se perpétuent au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Afrique.


Dans cet esprit, le Président MATTARELLA et moi sommes tombés d’accord sur la nécessité de renforcer le rôle des Nations Unies et de faire aboutir la réforme du Conseil de Sécurité. S’agissant des grands problèmes du développement durable et de l’environnement, nous avons estimé que les initiatives de l’Organisation des Nations Unies devraient faire l’objet d’un suivi rigoureux, en particulier en ce qui concerne le réchauffement climatique.


J’ai également salué l’action que mène l’Italie pour renforcer la coopération avec l’Afrique, notamment à travers les relations entre l’Union Européenne et notre continent. Dans le même ordre d’idées, j’ai souhaité plein succès à la conférence ministérielle prévue à Rome, en mai prochain, dans le cadre de l’Initiative Italie/Afrique. Nous avons aussi parlé des questions migratoires et de leur impact sur la stabilité régionale et internationale. Nos deux pays sont l’un et l’autre concernés.


Nous sommes d’accord pour penser que ces questions ne pourront être résolues qu’à travers une concertation entre pays d’origine, de transit et de destination, et sur la base de la solidarité internationale. Au plan bilatéral, nous avons décidé d’amplifier notre coopération. Là où elle était déjà active, c’est-à-dire dans les domaines universitaire et humanitaire, elle devra aller encore plus loin. Sur le plan économique, nous pensons, le Président MATTARELLA et moi, que les besoins identifiés dans les programmes de développement du Cameroun constituent un terrain privilégié pour nos échanges. J’ajoute que notre projet de développer au Cameroun une industrie à la hauteur de nos besoins devrait intéresser la grande puissance industrielle manufacturière qu’est l’Italie depuis de longues années. Nous pensons en particulier aux filières bois, peau, cuir, marbre et à l’agro-industrie.


Telles sont, Mesdames, Messieurs, selon moi, les perspectives positives qui s’offrent à nos deux pays. Je veux croire que nos deux pays saisiront les opportunités que le Président MATTARELLA et moi-même avons détaillées devant vous.
Si tel était le cas, l’Italie deviendrait sans aucun doute, l’un de nos partenaires majeurs.


Je vous remercie.-

 

 

http://www.afriknouvelles.info/index.php?option=com_content&view=article&id=1:cooperation-cameroun-italie&catid=19&Itemid=107&lang=fr

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