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L’ensemble des populations du département du Noun disent vivre depuis des années, une incroyable injustice et iniquité voire une brimade devenue insupportable.  Pour ces populations, une simple logique et une volonté d’éloigner les causes de ressentiment, de promouvoir la justice pour tous, le développement et le vivre ensemble  partout,  permettent de comprendre aisément ce  qu’elles vivent. Les frustrations se sont accumulées, la situation est invivable au point où les citoyens camerounais de tous bords de cette partie du pays demandent au gouvernement de tout faire pour ériger leur circonscription administrative en Région ou de trouver toute autre formule rentrant dans la transformation des arrondissements actuels dans le Noun en départements.

Voix par excellence des populations, ce sont les députés UDC (Union Démocratique du Cameroun) à l’Assemblée Nationale qui ont porté cette revendication à l’attention de la presse le vendredi 17 mars 2017 au cours d’une conférence de presse qu’ils ont donnée à l’Hôtel des députés de Yaoundé. La rencontre avec les hommes des médias à laquelle a assisté plusieurs responsables des missions diplomatiques accréditées au Cameroun, portait sur les  défis et enjeux qui attendent les élus du peuple lors de la session de mars qui s’est ouverte mardi, le 14 mars dernier.

A propos de cette revendication des populations du département du Noun, la plus haute institution du pays est interpellée, à savoir le Chef de l’Etat qui dispose d’un éventail de mécanismes et de pouvoir pour transformer le pays a déclaré, l’Honorable Patricia Hermine NDAM NJOYA, le porte-parole du Groupe des Elus UDC à l’Assemblée Nationale du Cameroun. Lors des séances des questions aux membres du Gouvernement, les Députés de l’Union Démocratique du Cameroun promettent d’interroger le premier ministre camerounais à ce sujet. Plusieurs memoranda ont été adressés à ce sujet, cela depuis plusieurs années, a–t-on appris, des mémoranda qui n’ont pas encore connu visiblement de suite jusqu’à ce jour. L’honorable Patricia NDAM NJOYA pour la circonstance, était entourée des Honorables MBOUOMBOUO Mama et MFOUAPON Alassa. L’autre femme député du groupe, l’Honorable SAMBA Mariama  a été empêchée à la dernière minute pour une affaire urgente intervenue dans sa circonscription électorale.

Les faits sur le terrain : Le Département du Noun, grand perdant à l’Ouest


Situé dans la Région de l’Ouest, ce qui tient lieu du département du Noun couvre les 52% du territoire, de cette partie du Cameroun,  soit une superficie de 7 687 Km2. 48 % restant, soit 6 205 Km2 constitue le territoire cumulé de 7 départements avec tout ce qu’il y’a comme opportunités et développement des infrastructures, le rapprochement des populations avec les services et les centres de décisions à chaque fois qu’on parle de département.  Plus grand pourtant et densément peuplé, « quand il y en a pour (7) départements qui n’atteignent pas sa superficie avec à l’intérieur de chaque département, de nombreux arrondissements d’un côté, le Noun en a pour un (1) département avec ses 9 arrondissements » relèvent les députés UDC, porte-parole des populations. L’Honorable Patricia NDAM NJOYA a ainsi indiqué ce que les populations du Noun perdent du fait de cette situation dans le cadre du  BIP, le budget d’investissement public. Simple cas de figure, s’il faut construire 5 écoles par départements, le Noun n’aura que 5 pour  9 arrondissements alors que la partie restante de la région, plus réduite, aura 45 écoles pour les 7 départements. Il y va pour les structures de santé, les routes, etc.


Sur le plan politique, les partis politiques et les populations du Noun ne sont pas avantagés à la suite du découpage électoral issu de cette situation. C’est ainsi qu’on peut comprendre et décrié pourquoi le Noun a un nombre si réduit des députés, des communes, des services déconcentrés, des structures pour éducation, la santé, la culture, le social pour ne prendre que ces exemples. C’est pourquoi les populations demandent plus que jamais, au gouvernement et au Chef de l’Etat de se pencher sur la question selon l’Honorable Patricia NDAM NJOYA avant que « cette situation ne devienne autre » a-t-elle renchérit. La revendication sur le terrain n’a pris aucune forme violente. Les populations contactées surplace à Foumban, Foumbot, Magba, Kouoptamo, Koutaba, Malentouen, Njimom, Massangam, très déterminées, disent d’une part faire confiance aux élus du peuple pour amener les autorités à se pencher sur ce dossier et d’autre part sur l’engagement pris par le Chef de l’Etat à comprendre les problèmes des camerounais partout où ils se trouvent pour le bien de la construction nationale. C’est de la façon donc sera géré ce problème que dépendra la suite a-t-on entendu çà et là. Pour ces populations, il est question de réparation d'une injustice qui a les longtemps frustré.

Les données historiques.


Au départ, il y’avait deux Régions à l’Ouest. La Région Bamiléké qui avait pour chef-lieu, Dschang et la Région Bamoun, dont le chef-lieu était Foumban. Ce sont ces deux régions qui ont mué en une seule Province, puis Région de l'Ouest aujourd'hui avec pour chef lieu Bafoussam
En 1960, le Département du Bamoun, du nom de la portion de territoire nommée Région Bamoun à l’époque coloniale et correspondante au site de l’historique Royaume Bamoun du célèbre Roi NJOYA est créé. Ce département va jouer un rôle remarquable et déterminant dans la longue marche ayant abouti à la mise en place de l’Etat Camerounais et de sa communauté nationale. Pendant que l’autre partie, jadis appelée Région Bamiléké va connaitre au cours de l’histoire du Cameroun des profondes mutations ou transformations avec le découpage administratif ou éclatement en cinq(5) et puis sept(7) départements, la Région Bamoun devenu donc département va rester intacte sans être éclater aussi en plusieurs  jusqu’à nos jours. C’est en 1981 que le Département Bamoun qui a gardé son appellation à la faveur de l’unification du pays en 1972, change de nom et adopte l’identité de la grande rivière Noun qui arrose ses terres. La dénomination est alors « Département du Noun ». Il partage ses frontières avec cinq autres départements à savoir le Mayo Banyo (Région de l'Adamaoua) et le Donga Mantung (Région du Nord-Ouest) au Nord ; le Bui et le Ngoketunja (Région du Nord-Ouest), le Bamboutos, la Mifi et le Khoug-khi (Région de l'Ouest) à l’Ouest ; Le Mbam et Nkim (Région du Centre) et le Ndé (Région de l'Ouest) à l’Est et Sud.



Les défis et les grands enjeux de cette session de mars pour les députés UDC


C’est une session capitale, la toute première de l’année 2017 qui s’est ouverte il y’a quelque jours ont reconnu les députés UDC, session avec d’énormes attentes des camerounais et un renouvellement du bureau de la chambre basse du parlement, l’avant dernier avant les élections municipales, législatives et la présidentielle qui devraient se tenir en 2018. Pour cela, l’Honorable Patricia NDAM  NJOYA a dressé une liste des priorités que l’Union Démocratique du Cameroun trouve pour cette session de mars. Ces priorités selon elle, se situent dans la dynamique du meilleur fonctionnement des Institutions et de la finalité qui est de rendre les citoyens camerounais heureux, vertueux, parties prenantes dans la vie et les activités des Institutions.


Parmi ces priorités et en dehors de la revendication des populations du Noun, il y’a la crise dans le nord-ouest et le sud-ouest avec le parlement qui doit monter sur la scène pour jouer pleinement  son rôle de détenteur de pouvoir avec l’exécutif pour chercher à savoir ce qui se passe sur le terrain actuellement, ce qui s’est passé jusqu’ici pour informer les populations, prendre des mesures qui s’imposent suivant ce que lui prescrit ses attributions. L’élue du Noun a parlé d’une Commission parlementaire qui devrait se rendre sur le terrain et même de la nécessité pour la Chambre basse d’écouter des acteurs de cette crise. L’autre point et priorité de toujours, est la Révision de la Constitution et la modification du Code Electoral. Cela s’impose plus que jamais estime l’UDC « pour libérer les esprits et faire vivre la République dans toute son essence comme champ d’action de réflexions constructives où les citoyens évoluent chacun, chacune, jouant pleinement son rôle, apportant et recevant » D’après le porte-parole du groupe des députés UDC à l’Assemblée nationale. Il y’a également l’effectivité de la décentralisation qui est apparait aujourd’hui du point de vue de ces élus du peuple, comme une solution durable et forte de nombreux problèmes et crise que traverse le Cameroun. L’union démocratique du Cameroun et ses élus se demandent ce qu’on fait des riches diversités culturelles, bases fortes et profondes de la vocation multiculturelle au Cameroun. La question pour ces parlementaires, est une priorité sur laquelle devrait se pencher la présente session. Les difficultés récurrentes d’obtention des actes d’état civil sur le terrain, les discrimination à l’égard des femmes et des filles au Cameroun, la consolidation et l’affermissement de la république et de la démocratie qui sont du point de vue de l’UDC fortement menacées dans le pays avec au centre la question des chefferies traditionnelles devenues des portes à tout, des sources de menace contre la liberté et l’épanouissement des citoyens. « On revient au relent monarchique avec tout ce qu’on observe au Cameroun aujourd’hui » a lancé l’honorable Patricia NDAM NJOYA. Les députés UDC pensent également au code de la famille, à la création des richesses grâce à l’émergence des entreprises fiables de développement économique, le problème de l’archivage au Cameroun, celui d’une monnaie nationale et la situation des étudiants comme priorités de cette session.


A y voir de près donc, c’est un chapelet de questions brulantes qui constituent les préoccupations de ces députés qui entendent peser de leur poids, malgré les difficultés internes des élus de l’opposition à la Chambre basse. Leur minorité en fait n’est pas un problème  car dans le fond,  a assuré l’honorable NDAM NJOYA, tous les députés de la Chambre se reconnaissent dans ces préoccupations qui sont celles des camerounais. Répondant à un journaliste,  elle a dit  espérer tout simplement que les uns et les autres, au cours de cette session, mettront l’intérêt général, le Cameroun, au-dessus des esprits égoïstes, des dictats ou des mots d’ordre improductifs  pour privilégier les populations dans leurs cris et attentes, afin œuvrer pour une nation qui a besoin de se construire pour le bien de tous.


Aboubakar Sidick MOUNCHILI
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