Ca y est, La chef de la Cour constitutionnelle, Lee Jung-mi, a annoncé le verdict de l'examen en destitution de la présidente Park Geun-hye, ce vendredi 10 mars 2017. Une nouvelle qui réjouit le peuple Sud-Coréen décidé depuis plus de trois mois à faire partir la patronne de la maison Blueue. Dans ce procès en destitution de la présidente Park Geun-hye, les huit juges de la Cour constitutionnelle ont confirmé son départ à la tête du gouvernement avec 8 voix pour et 0 voix contre, ce vendredi matin. Avec cette décision, Park Geun-hye, 18e président de la République de Corée, née en 1952, est le premier chef d’Etat destitué dans l’histoire du pays.
Les juges de la Cour constitutionnelle ont pris cette décision avec les huit juges en faveur de la destitution de Park. La gouvernance du pays sera donc assurée par le président par intérim et le Premier ministre Hwang Kyo-ahn. L’élection présidentielle aura lieu au début de mai prochain. En rappel, La présidente Park était sur la sellette depuis l’adoption de la motion de destitution par le Parlement le 9 décembre 2016 pour abus de confiance et violation de la loi et de la Constitution dans les affaires Choi Soon-sil, une confidente de 40 ans. Cette derniere est toujours en détention ainsi que certains responsables incriminés dans cette affaire. Lors de l’annonce du verdict ce matin, la chef par intérim de la Cour constitutionnelle, Lee Jung-mi, a indiqué que «le président doit exercer son pouvoir selon la Constitution et la loi et la mise en œuvre de la fonction doit être rendue au public pour sa transparence», «mais la présidente a caché complètement l’ingérence dans les affaires de l’Etat de Choi Soon-sil et à chaque allégation, elle a démenti et fustigé les mises en cause de ces problématiques». La Cour constitutionnelle a évalué que les dispositifs de surveillance des institutions constitutionnelles et des médias n’ont pas pu être en marche en raison de cet acte de Park.
Par ailleurs, «la présidente a soutenu les intérêts personnels de Choi Soon-sil pour l’établissement des fondations Mir et K-Sports et des société Playground et KD Corporation, et les actes de violation de la Constitution et de la loi se sont poursuivis tout au long de son mandat», a noté la Cour. «En conséquence, An Chong-bum (ex-conseiller présidentiel), Jeong Ho-seong (ex-assistant du cabinet présidentiel) et Kim Chong (ex-vice-ministre de la Culture), qui ont suivi les ordres de la présidente, ont été mis en détention provisoire. Les actes qui heurtent la Constitution et la loi vont à l’encontre de l’esprit du constitutionnalisme et du principe de la démocratie représentative», a fait remarquer la Cour constitutionnelle. L’adoption d’une motion de destitution contre un président par l’Assemblée nationale était la deuxième dans l’histoire de la Corée du Sud. La première, datant de 2004, avait visé l’ancien président défunt Roh Moo-hyun. Mais à l’époque, la Cour constitutionnelle avait rejeté la motion en jugeant que les propos politiques de Roh ne constituaient pas des fautes graves violant la Constitution et la loi et pouvant mener jusqu’à sa destitution, contrairement au verdict tombé aujourd’hui. Madame Park est tombée dans les mailles de la Justice. Elle regardera à coup sûr les prochaines élections présidentielles prévues en Mai à partir de la Prison.
Dieudonné Ngassam à Séoul