Prenant part à la réunion de synthèse après une visite du site des travaux de construction du pont de Palar sur le Mayo Kalliao, le 03 avril 2023, le niveau d’avancement du chantier a inquiété le ministre des Travaux publiques et toutes les parties prenantes. En effet, prévus pour s’achever d’après le planning présenté par l’entreprise le 30 juin 2024, le taux de réalisation actuel est de 4% seulement.
Une lenteur dans l’exécution du chantier qui a contraint le ministre des Travaux publics(Mintp) à instruire des pénalités à l’endroit de cette entreprise. Le démarrage des prestations objet de la phase 1-conception a été notifié à l’entreprise le 31 mai 2021 par Ordre de Service N°773/OS/MINTP/SG/DCT/CSCEMP/CEA1 du 31 mai 2021 et le démarrage de la phase 2, relative aux travaux a été notifiée par ordre de service N°456 le 31 mars 2022. En outre, le confortement des berges du Mayo Kalliao et le drainage des eaux ont également suscité des inquiétudes.
Sur ces points, le Mintp a instruit une prise en compte sérieuse des questions relatives au drainage des eaux. Toutes chose qui vont permettre de donner un coup d’accélérateur à ce projet dont l’objectif est de rétablir la liaison entre Maroua et Kousseri, assurer le transit du trafic sur la Nationale N°1 et celui des frontières du Nigéria et du Tchad avec le Cameroun. Et enfin participer à l’intégration en favorisant le déplacement des biens et des personnes.
À reconstruire en mode conception/réalisation, ce nouveau pont de Palar est un pont de 70 ml à une travée, type Bipoutre mixte acier-béton reposant sur des fondations profondes (pieux). Il est situé dans la région de l’Extrême Nord, département du Diamaré sur le tronçon de route Maroua- Mora.
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Pour rappel, l’ouvrage effondré était un pont de portée 60 mètres, à deux travées isostatiques avec des fondations superficielles, et un tablier en béton armé. Les affouillements des fondations ont entrainé le basculement de la pile centrale qui a provoqué dans un premier temps la chute de la première travée au regard de son caractère isostatique. Par la suite, la deuxième travée avait également été emportée par les eaux.
Julien EFILA
