C'est à la faveur de la 68 ème édition de la Session annuelle de ce principal organe intergouvernemental mondial dédié exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes que ces sujets ont été au coeur des discussions. Plus grand rassemblement annuel des Nations Unies consacré à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, cette rencontre vient de se tenir pendant deux semaines à New-York aux Etats-unis.
Du 11 au 22 mars 2024, il a été question pour les gouvernements, les organisations de la société civile, les experts et les militants et les différentes autres délégations venues de tous les coins de la planète, de convenir des mesures et des investissements pouvant mettre fin à la pauvreté des femmes et de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes à travers le monde. La voie du Cameroun y a été portée par ses représentants lors de ces assises, une forte délégation multi-acteurs.
Les assises se sont déroulées sous le thème prioritaire « Accélérer la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes ». Un thème interpellateur et évocateur qui met en évidence les réels défis auxquels est confronté aujourd'hui le monde quant à la situation de la femme et des filles. Il en est également du combat pour l'éradication de la pauvreté qui plombe les chances de tous dans de nombreux pays.
L'épineux problème à résoudre et le progrès vers l'éradication appelé à être plus rapide
"Le monde se trouve à un point tournant crucial pour l’égalité des sexes. Actuellement, 10,3 % des femmes à l’échelle mondiale vivent dans l’extrême pauvreté et sont plus pauvres que les hommes. Le progrès vers l’éradication de la pauvreté doit être 26 fois plus rapide pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030" estime Onufemmes avant de préciser qu'il "faut 360 milliards de dollars de plus chaque année pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes dans le cadre d’un éventail d’objectifs clés mondiaux, notamment l’élimination de la pauvreté et de la faim."
Cette assise annuelle de New York s'est voulue être le cadre idéal pour en discuter et surtout de voir comment accélérer les progrès ou initier des actions qui pourront non seulement permettre la mobilisation de ces moyens, mais de parvenir efficacement à des résultats escomptés. Il s'agit de mettre fin à la pauvreté des femmes dont les solutions sont d'ailleurs déjà largement reconnues - ce qui consiste à investir dans des politiques et des programmes relatifs aux inégalités entre les femmes et les hommes, à renforcer la capacité d’action et le leadership des femmes. Ce qui pourrait rapporter des dividendes énormes, la sortie de la situation de la pauvreté de plus de 100 millions de femmes et de filles au monde d'après toujours Onufemmes.
La branche Femmes vulnérables et déplacés, Migrants et refugiés pour le Groupe du G100
Le G100, l'ONG regroupant des femmes influentes, présente dans une centaine de pays à travers sa branche Migration et Recasement des réfugiés, a pris une part active à ces assises. Dr Caroline SACK KENDEM, Présidente Mondiale de cette organisation a fait le déplacement de New-York à la tête d'une forte délégation aussi. La participation de cette Ong à cette rencontre, la première du genre, est qualifiée de particulièrement relevée et mémorable d'après de nombreux observateurs.
La rencontre elle-même s'est déroulée en trois temps autour de plusieurs activités. Le 8 mars 2024 par exemple, au matin, les femmes leaders du G100 ont organisé une conférence de presse pour annoncer la tenue du Women Économique Forum ( WEF) de New York en soirée au prestigieux HARVARD CLUB ainsi que la conférence du G100, le 12 mars au matin. Des rencontres qui ont connu un réel succès.
Le Women Économique Forum (WEF) a été ponctué par la remise de "Prix d'Excellence de la Femmes exceptionnelle" à une dizaines de femmes dont la camerounaise Carole MBESSA ELONGO, membre du Conseil mondial du G100 Branche Migrants et Recasement des réfugiés.
La conférence du G100 organisée par la Présidente mondiale, Dr Caroline Sack Kendem, sous la modération de Carole MBESSA ELONGO quant à elle, portait sur le thème: "Sustainable housing for women and young girl in precarious situations and access to public services." Le panel de ce moment de partage a été constitué des femmes de haut rang. Il s'agit de la présidente Fondatrice du G100, présidente de la Chambre de Commerce de l'Inde et du Women Economie Forum, Dr Harbeen ARORA RAI, la présidente et Managing Directeur du 3eme plus gros groupe de construction de Malaisie et philanthrope par ailleurs, Dr HARTINI OSMAN, la présidente des Districts des femmes pour le monde, MME Norma CONTRERAS, la présidente Juge de la Cour Suprême de New York, H.E Carmen VELASQUEZ, la présidente de National Council for Women in Egypt, HE Dr. Maya Morsy et la CEO de EZ PARK GLOBAL et GLOBAL CHAIR G100, la présidente de AWEP, Dr Caroline SACK KENDEM
Le représentant du ministre camerounais de la Jeunesse, le Dr AKEDE a fait l'honneur aux leaders du G100 de se joindre à cette conférence. La présidente Mondiale a insisté sur le fait cette conférence lors de la rencontre à New-York autour des défis de la planète aujourd'hui quant à la situation des femmes et des filles au monde, vient en réponse aux recommandations qui ont été formulées par les experts lors de la conférence de septembre 2023 à Yaoundé par le G100. L'une de ces recommandations clé était justement de proposer des solutions de logements durables pour les personnes déplacées. La présidente, espère ainsi avoir sensibilisé l'audience sur une solution de village écologique en bambou à moindre coût intégrant 100 logements, 5 classes d'école, un centre de santé, des lieux de vie communautaire permettant de la formation, un centre administratif.
Des experts comme ceux de l'Organisation internationale de la Migration ( OIM) ou encore du HCR ont d'ores et déjà marqué leur accord pour participer à un tel projet. Il est donc question pour le G100 de mobiliser les financements pour le démarrer en phase pilote dans la ville de Foumban dans l'Ouest du Cameroun La conférence fut un véritable moment d'échanges et mobilisation des énergies et la Présidente mondiale a donné rendez-vous pour la suite donnée à ce projet, l'année prochaine à Kuala Lumpur.
Cette conférence fut également l'occasion pour le Cameroun d'être également à l'honneur. Informée, la délégation camerounaise a fait le déplacement pour y participer.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI