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Un peu plus de trois mois après son lancement et surtout après les premiers pas et expériences concluantes d’orientation et d’accompagnement à la fois des fidèles musulmans au Cameroun et les autorités du pays quant aux mouvements de la lune, les dates de début et de fin du mois de Ramadan et d’autres mois islamiques, le Conseil camerounais du croissant lunaire a tenu ses premières évaluations. Il en ressort la satisfaction générale dans le pays et le soutien sans faille que sont prêts à apporter, de nombreuses associations islamiques, des autorités traditionnelles et spirituelles et autres acteurs et partenaires à cet organe qui charrie l’espoir au Cameroun et la nécessité de son enracinement dans le pays et le lancement de la formation sur le terrain.

Cette première rencontre d’évaluation s’est tenue,  le samedi 12 juin 2021 à Yaoundé, la capitale du Cameroun au siège de la Jeuneuse Islamique du Cameroun (JIC), l’une des vieilles  associations très présente et active au Cameroun auprès des jeunes et des cadres musulmans pour l’apprentissage du culte musulman et pour un meilleur visage de l’Islam au Cameroun. Elle a été marquée par la participative active aussi de plusieurs autres associations qui œuvrent énormément sur le terrain pour l’épanouissement d’une part,  des fidèles musulmans du Cameroun quel que soit leur couche, leur âge, leur milieu et d’autre part, l’ensemble de la communauté nationale  sans exception aucune.

Les travaux ont été conduits par le président de l’Association Solidaire pour la Vocation Islamique(ASSOVIC), l’une des Associations signataires  de la plateforme qui a mis en place le Conseil camerounais du croissant lunaire. Le président de l’ASSOVIC, son Eminence Fessal MOUNIR, est le premier président en exercice de cet organe consensuel de gestion du croissant lunaire au Cameroun  dont la présidence est rotative. L'Union Islamique du Cameroun, l'autre Association signataire de cette plateforme a pris une part active à cette rencontre. Elle est dirigée par le Grand Imam, le Dr Ibrahim Moubarak empêché pour la circonstance qui s'est fait représenté à cette réunion d'évaluation et de projection des actions à venir du Conseil camerounais du croissant lunaire.

 

Un coup d’essai, un coup de maitre et une forte demande pour l’enracinement au Cameroun.

Au cours de cette assise qui a été formellement déclarée dans les services de la Sous-préfecture de Yaoundé 1er et obtenu une déclaration de manifestation publique, le secrétaire permanent du Conseil camerounais du croissant lunaire, Mohammed Aziz MBOHOU a présenté le bilan d’un peu plus de trois mois d’existence de cet organe consensuel.

Il en ressort que dès sa mise sur pied, le Conseil camerounais du croissant lunaire s’est lancé, avec des résultats satisfaisants aujourd’hui, sur le terrain de la sensibilisation sur son existence et ses missions d’une part et sur le déroulement immédiat de ses activités en mettant en haleine, la communauté nationale et surtout celle des fidèles sur le mouvement de la lune en leur apportant des précisions sur les dates, les débuts et fins des mois lunaires dont celui du Ramadan en s’appuyant sur les travaux de l’Association pour l’Observation Astronomique(AOA), basée à Douala au Cameroun et affilée à de nombreuses organisations scientifiques mondiales de renom pour des collaborations en matière de scrutation du ciel et de formation à travers le monde.

Bien avant le rapport d’activités du secrétaire permanent qui a salué l’accompagnement très apprécié  des medias dans cette initiative et phase, le soutien de nombreux leaders musulmans du Cameroun, des associations et même des fidèles dans leur ensemble, il y a eu d’abord le discours d’ouverture du président de l’Assovic. Son Eminence Fessal MOUNIR est revenu sur le long processus qui a abouti à la création de ce Conseil, sa marche à trois, entre trois Associations islamiques autorisées par Décret présidentiel au Cameroun, sans prétention d’exclure aucune autre association islamique ou ONG sur le terrain ; mais qui a fini par un protocole d’accord signé entre d’eux, l’Union Islamique du Cameroun (UIC) et l’ASSOVIC en entendant d’être jointe par l’ACIC (Association Islamique du Cameroun), au départ des concertations et multiples réunions qui ont permis la mise sur pied de ce  Conseil avec le concours, comme facilitateur aussi, parmi d’autres, du Pr Souleymane Bouba qui était d’ailleurs présenté, a-t-on appris, à la bonne convenance de tous les autres facilitateurs, y compris lui-même, les présidents d’associations également et tous les autres membres et experts qui ont travaillé d'arrache-pied pour la création de ce premier organe consensuel de gestion de croissant lunaire au Cameroun,  pour être le porte-parole du Conseil camerounais du croissant lunaire mis sur pied comme seul organe en lieu et place de tout autre organe qui existait et de plus en plus décrié par les fidèles dans son fonctionnement et ne pouvant visiblement faire face aux défis actuels de gestion du croissant lunaire dans un pays comme le Cameroun, très ouvert sur le monde et où le numérique et la technologie bien au service de la religion  aussi dont l’Islam,  font une grande percée et dans un contexte où les fidèles musulmans tout en restant avec les textes sont ouverts à ce qui n'est pas contraire à ces textes, au contraire puisent aussi leur racine dans les enseignements de l'Islam comme l'astronomie et les calculs astronomiques ainsi que les prévisions.

En réitérant que le Conseil camerounais du croissant lunaire est pour tous et au service de tous, le président en exercice de cet organe s'est voulu rassurant que les polémiques n’y ont aucune place et les incompréhensions qui existent peuvent être surmontées avec la volonté et le soutien de tous en confirmant aussi que le Conseil reste ouvert à tous et a besoin des contributions de tout le monde et de toutes les associations sans exception.

Un début prometteur avec des soutiens qui commencent à se multiplier.

Il n’a pas fallu attendre pour noter que cet organe a le soutien et peut compter sur de nombreux partenaires. Séance tenante, de nombreuses associations islamiques et autre structures présentes aux échanges, tout en saluant l’initiative et en insistant sur la poursuite de la sensibilisation et le dialogue avec tous les acteurs, l’enracinement de cet organe sur le terrain, ont promis d’accompagner le Conseil camerounais du croissant lunaire dans ses missions. Parmi ces associations et structures professionnelles, pour ne prendre que cet exemple, l’IMC, Islamic Multimedia Center, l’une des structures pionnières de productions audiovisuelles, de conférences et de formation, montée par des jeunes musulmans au Cameroun dans les années 2000, s’est dit prête avec l’un de ses promoteurs, Mustapha Ali, ingénieur informatique, un cadre associatif très expérimenté sur les questions de  gestion des associations au Cameroun et milieu jeune et celui des cadres et étudiants musulmans dont il reste l’un des membres influents de l’Association des Musulmans du Cameroun, à accompagner le Conseil camerounais du croissant lunaire partout et en tout lieu.

« Les fidèles nous font confiance et de nombreuses associations et d’autres acteurs également. Je pense que dans un proche avenir, nous en aurons plusieurs encore et pourrons même aller aussi vers d’autres et pourquoi pas formaliser des cadres de collaboration pour le bénéfice de tous » a lancé Ustaza Khadijah KOUADJEP, une des Vice-président de l'UIC, membre de l'équipe des facilitateurs dans les travaux et concertations qui ont permis la mise sur pied de ce conseil et qui œuvre intensément au sein du secrétariat permanent pour la marche des activités de cet organe depuis son lancement. Cette enseignante de formation et produit de nombreuses universités à travers le monde et islamiques pour certaines, s’exprimait ainsi à la sortie de la rencontre avec le Sénateur, Sultan, Roi des Bamouns.

A l’issue de la réunion, les participants à cette première réunion d’évaluation du Conseil camerounais du croissant lunaire, ont été reçus  au palais des Rois Bamoun à Yaoundé par Ibrahim Mbombo Njoya, entre autres, ancien ambassadeur comme en Egypte, pays musulman, ancien membre du gouvernement dont celui de l’Administration territoriale qui traite des questions de culte au Cameroun. Ce haut commis de l'Etat qui jouit d’une expérience particulière sur des questions comme celle pour un pays de disposer d’un organe à la pointe pour la gestion du croissant lunaire, à la fois utile pour les fidèles et l’Etat, en homme averti donc, s’est ouvert aux membres du Conseil camerounais du croissant lunaire et leur a manifesté toute son admiration pour sa création, le travail déjà abattu, lequel a permis de vivre le ramadan 2021 au Cameroun en synergie avec tous et le monde entier, sans fausse note et dans la ferveur, et son soutien pour l’accompagnement de cet organe dans ses missions.

Cette visite rendue à cette autorité traditionnelle et spirituelle a permis certainement de noter que cet organe peut compter sur l’ensemble de ces leaders charismatiques à travers le Cameroun qui œuvrent aussi dans l’encadrement des fidèles et la promotion de l’Islam dans leur territoire de commandement dans le pays. 

A ce sujet d’ailleurs, le Sénateur, Sultan Roi des Bamoun, n’a pas attendu aussi pour inviter le Conseil camerounais du croissant lunaire à se déployer très vite sur le terrain de la formation et surtout à faire une descente dans la Région de l’Ouest Cameroun et précisément dans le département du Noun pour former les imams et autres responsables religieux sur la question du croissant lunaire.

Aboubakar Sidick.