L'assassinat d'une rare et odieuse violence sur la gardienne de prison en service à Bamenda dans la région du Nord-Ouest Cameroun, kidnappée le 29 septembre 2019, ne restera pas impuni. Deux suspects, deux présumés visages de cet insoutenable horreur sur Florence Ayafor, formellement identifiés dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux présentant son exécution, ont été présentés à la presse, le vendredi 10 juillet 2020 à Yaoundé. Cet assassinat avait indignité tout le Cameroun, voir tout le monde entier.
Photo: Divcom Mindef Cameroun
On se rappelle comme si c'etait encore hier. Du retour des obsèques d’un proche à Pinyin, Arrondissement de Santa, Département de la Mezam, Région du Nord-Ouest, cette jeune mère de 03 enfants, âgée de 46 ans, est enlevée par des hommes armés non identifiés sur la route de Bali à bord du véhicule qui la transportait pour Bamenda, dans la journée du 29 septembre 2019.
Le lendemain, une vidéo macabre circule sur la toile et devient virale, suscitant indignation. "Dans celle-ci, on y voit clairement 7 hommes, dont 4, trainant la jeune femme nue, jambes largement écartées avec une corde au cou sur plusieurs centaines de mètres, après l’avoir violée. Florence Ayafor sera ensuite décapitée à l’aide d’un couteau et d’une machette, sa tête déposée près de son corps gisant dans une mare de sang dans une carrefour, sous les rires moqueurs de ses bourreaux."
Les condamnations aussi, qui fusent de partout, après cet acte horrible, sont suivies de demande de la justice et une punition plus que exemplaire pour les coupables et tous ceux qui ont choisi de se mettre en marge de la légalité et qui sèment le chaos dans les régions dites anglophones du Cameroun.
Près d’un an après le forfait, leur arrestation et leur exploitation constituent un tournant décisif dans la course après les responsables de ce crime afin que la justice soit rendue et la preuve aussi de la détermination des Forces de Défense et de Sécurité à traquer tous les criminels terroristes afin de les mettre hors d'état de nuire.
" La crise sociopolitique dans les régions administratives du Nord-Ouest et du Sud-Ouest déclenchée en 2016 à la suite des revendications corporatistes des enseignants et des avocats, a connu depuis 2017, des dynamiques de radicalisation de la part des bandes armées se réclamant d’un certain mouvement sécessionniste.
Dans le but de faire entendre leurs récriminations, ces bandes terroristes criminelles se sont investies dans la pratique quotidienne d’exactions dans les 02 régions, ainsi que dans les localités voisines.
Les modes opératoires utilisés par les terroristes séparatistes se résument en termes d’enlèvements, de décapitations et d’exécutions sommaires vis-à-vis des personnes, y compris les vieillards, femmes et jeunes écoliers jugés non favorables à leur projet, ou alors des éléments des Forces de Défense et de sécurité.
Le cas de Dame Florence Ayafor, du nom de cette gardienne de prison atrocement écorchée et décapitée le 29 septembre 2019, et dont la vidéo macabre de son exécution avait été célébrée dans les réseaux sociaux par les terroristes sécessionnistes et la communauté de leurs suppos, est venu confirmer du caractère inhumain et bestial de ces terroristes sécessionnistes."
décrit la situation, la Division de la Communication du Ministère camerounais de la Défense dans un document, après la présentation de ces deux suspects à la presse.
La gardienne de prison Florence AYAFOR était tombée innocemment, comme d'ailleurs de nombreux autres camerounais dont des enseignants, des enfants et femmes et des hommes en tenue en service pour défendre la patrie, dans les filets de ces bandes armées, hors la loi.
Les renseignements fournis par des sources locales ont permis d’interpeller dans un premier temps, le nommé NIBA Innocent AKUMA. Le nommé NGU Roger, a été cueilli, quant à lui, dans la nuit du 24 juin 2020, au lieu-dit Ndombo, Bonaberi, dans la ville de Douala. C'est l' exploitation par les enquêteurs de la Division de la Sécurité Militaire de NIBA Innocent qui a permis qu'on mette la main sur ce dernier.
Au moment de son arrestation, dévoile les même sources militaires citées ici, "le nommé NGU ROGER finalisait des opérations clandestines d’achat d’armes et de munitions à Douala." Une autre folle et entreprise extrêmement dangereuse et condamnable, heureusement stoppée par cette arrestation qui n'en demeure pas moins aussi, la promesse tenue par les hautes autorités camerounaises de retrouver les auteurs l'assassinat de cette dame. La couse poursuite, apprend-on, continue après les autres terroristes ayant participé à ce crime odieux.
Aboubakar Sidick M