La capitale politique du Niger, Niamey, abrite depuis hier la 11e édition des Journées africaines de géotechnique (Jag 2019). La cérémonie d’ouverture était présidée au palais des Congrès de Niamey par le ministère nigérien de l’Equipement, Kadi Abdoulaye, au nom du Premier ministre, chef du gouvernement, Brigi Rafini. Cette édition qui mobilise 25 pays à travers le monde, est placée sur le thème : « Géotechnique et efficience économique des stratégies de développement durable des pays d’Afrique intertropicale ».
De manière simplifiée, les experts définissent la géotechnique comme « l’ensemble des techniques de construction en rapport avec les propriétés du sol ». Il s’agit donc d’un préalable incontournable, si l’on veut réaliser un investissement durable. Dans ce contexte, au regard de la dynamique de l’émergence dans laquelle sont engagés nombre de pays africains, les géotechniciens proposent une étude approfondie des conditions du sol, avant la réalisation des infrastructures.
A en croire le Pr Etienne Marcellin Kana, vice-président pour l’Afrique de la Société internationale de mécanique des sols et de la géotechnique, il est temps d’œuvrer en vue d’une prise en compte de cette discipline par le politique. Ceci pour des investissements utiles et le développement durable des infrastructures de génie civil dans les pays d’Afrique intertropicale. En clair, comme l’a souligné Louis-Patrice Ngagnon, ingénieur géotechnicien dans sa communication introductive, « l’impact des infrastructures de génie civil sur le développement durable en Afrique intertropicale est considérable ».
Le gouvernement du Niger, a relevé Kadi Abdoulaye, comme plusieurs pays africains, intègre cet outil dans son vaste plan de développement des infrastructures en cours. Les résolutions ces assises d’une semaine permettront certainement de mieux intégrer cette science dans les planifications faites par les pouvoirs publics, afin d’éviter des investissements fragiles.
Par ailleurs, les 400 participants aux Jag 2019, experts, chefs d’entreprises, de laboratoires de géotechnique, repartis en 30 ateliers et sessions, saisiront cette occasion pour un brainstorming utile à la formation dans ce secteur.
Azize MBOHOU, Envoyé spécial à Niamey