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Le lundi 18 septembre, une date que les différents membres des syndicats  des transporteurs et certains journalistes n’oublieront pas de sitôt. Les hommes des médias convies à une rencontre convoquée par les syndicalistes, se sont retrouvés dans un cadre encercle par la police venue faire exécuter une décision du sous-préfet de Yaoundé II. La conférence de presse avait été annoncée en grande pompe. Les syndicalistes voulaient selon leurs dires, évoquer plusieurs sujets préoccupants qui touchent le domaine de transport au Cameroun. En toile de fond, il y’a même une grève qui se profile à l’horizon.

 

C’est à compter du  25 septembre 2017 d’après un préavis que les syndicalistes ont communiqué malgré cette forte présence policière venue faire respecter la loi. Le sous-préfet de Yaoundé II a en effet estime que cette réunion avec les journalistes n’a pas remplie les conditions préalables pour une autorisation. Dans sa lettre, il évoque, « une menace graves à l'ordre public ». En patriote et citoyens respectueux des Institutions, les syndicalistes n’ont pas eu autres choses à faire que de se plier. Ce qu’a d’ailleurs reconnu le président national membre Statutaire ITF, Jean Collins Ndefossokeng en ces termes face aux journalistes : « Nous respectons le pouvoir régalien de l'autorité administrative ».

Une rencontre de dénonciation

Les routes du Cameroun depuis plusieurs semaines sont devenues meurtrières. De nombreux cas d’accidents sont enregistrés malgré les nombreuses batteries de mesures prises çà et là que les syndicalistes jugent insatisfaisantes. Le ministre de la communication dans une conférence de presse  est même monté au créneau à ce sujet  pour déplorer le taux d'accidents routiers réalisés au mois d’aout au Cameroun. Les causes sont nombreuses tente d’expliquer le porte-parole de ces syndicats : « Vous avez les chauffeurs des bus d'agences de voyages qui touchent comme salaire à peine 35.000 frs le mois et ceux de coaster ou gros porteurs de soixante-dix places assises, 60.000 frs. Pourtant les conventions collectives ont été signé en 2005 pour le secteur routier et 2009 pour les transporteurs urbains et interurbains, jusqu'à nos jours aucunes résolutions n'ont été appliquées ». Pour les syndicalistes, il y’a bien de choses à faire. Ils citent d’ailleurs en indexant le gouvernement entre autres au passage, son laxisme, les surcharges qui prennent chaque jour des proportions graves, les conditions d’exercice du métier de transporteur sur le terrain, le transport clandestin, le sous paiement des chauffeurs, l’état des routes, une véritable campagne de prévention routière, l’éducation des masses. D’où leurs ras-le-bol.  C’est ainsi que ces responsables ont  interpellé le gouvernement sur les différentes revendications à savoir la lutte contre ces maux mieux connus et l'application des conventions collectives des transports urbains, interurbains et routiers et la baisse des prix du carburant à la pompe.  Pour Jean Collins Ndefossokeng, le gouvernement camerounais continue à marginaliser les syndicats. Le Conseil National de la Route en abrégé CONAROUTE par exemple siège, dénonce-t-il, «  sans la présence des syndicats »
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L' État camerounais, selon les syndicalistes, est muet face toutes leurs revendications. Il y'a des années que ces réclamations perdurent. Les organisations syndicales veulent un dialogue social. Pour cela, ces grévistes qui s’annoncent, ont énuméré leur lot de doléances. La prise en compte leur permettra de lever le mot d'ordre de grève. Ils veulent voir plus clair en exigeant certaines conditions au gouvernement, notamment  la baisse des prix du carburant à la bombe, la réactivation du cadre de communication et de concertation avec la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures ( CSPH), l'intégration des syndicats des transports routiers au sein du comité de structuration des prix des carburants et l'intégration des syndicats au sein du comité de lutte contre le carburant frelaté.


Espérons que les autorités administratives en charge du dossier répondront en faveur des grévistes. Pour l'heure just wait and see comme disent les anglosaxons.

Ayouba NSANGOU