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De notre Correspondant à Séoul, Dieudonne Ngassam.  Depuis Septembre 2015, Nadège est employée polyvalente dans une compagnie doublée de sa casquette d'étudiante en Année Master. Dans cette compagnie qui emploie plusieurs africains, elle doit y assurer le service de nuit malgré son emploi de temps qui ne lui offre que trois heures de sommeil par jour. " je vais en Fac 4/5 et commence les cours à 10h pour les achever à 15h. Ensuite je dois parcourir près d'une heure trente pour regagner la maison. Le temps de dormir un peu et démarrer le boulot à 20h30. Pour vous dire vrai je dors peu et parfois je ne dors presque pas.

Très généralement je lis dans le bus ou le train et en classe je me surprend entrain de somnoler. Je n'ai pas le choix car je dois me battre pour vivre. Je refuse de mener la vie de prostitution que je vois certaines faire ici et de compter sur Dieu qui me soutient et me donne la force."
La vie chère aidant, Nadège estime qu'elle n'a pratiquement plus de vie. " Il faut vivre chichement parce qu'à la maison, je limite mes sorties. Il ya des week-end où je suis obligée de travailler pour ne pas perdre mon boulot, parce qu'ici si on t'appelle et tu n'es pas disponible on te remplace. La vie est vraiment dure mais je n'ai pas le choix, il y a la maison et les factures à payer, il ya le transport à assurer, et mes frères et soeurs au pays à aider."
Chaque année, davantage d'étudiants travaillent dures comme Nadège pour alléger le poids financier que porte les parents. Selon la dernière enquête de l'Observatoire de la vie étudiante en 2010, ils seraient 50 % dans ce cas – soit 4 points de plus qu'en 2006. Si l'on tient compte des mois d'été, la proportion grimpe à 73 %. Sur le plan des études,Nadège estime que le système coréen est abordable sauf que malgré l'étude de la langue aucune porte du réel emploi n'est possible. Il faut se contenter des Jobs nocturnes et pour Nadège l'étude de la langue qui est malheureusement obligatoire n'est pas "avantageux"  Avec la crise économique qui touche bon nombre de parents et la montée du coût des études, ces étudiants en ont besoin pour vivre.Dans ces conditions Nadège déclare "qu'il est difficile de faire des économies ou de m'habiller comme les filles de mon àge. La vie ici est un combat et ma prière est de sortir d'ici cette année pour scruter d'autres horizons."

 Dieudonné Ngassam