En prélude à la journée mondiale de lutte contre le SIDA et dans le cadre du mois camerounais de lutte contre cette pandémie, édition 2017, les synergies africaines ont organisé un atelier de renforcement des capacités des responsables des clubs santé des établissements de Yaoundé et ses environs. Cette rencontre organisée le 22 novembre à Yaoundé, en présence de quelques responsables de l'organisation panafricaine, a été placée sous le thème '' les jeunes face à la sexualité ''.
Il a été question d'intensifier l'information, l'éducation et la sensibilisation des jeunes sur les IST, le VIH et le Sida pour l'accélération de la riposte en vue de l'éradication de la pandémie du Sida d'ici 2030.
Le lycée Général Leclerc de Yaoundé a servi de cadre à cet atelier avec les présidents des clubs santé d'une cinquantaine de lycées et collèges publics et privés, laïcs et confessionnels de la capitale ainsi que leurs encadreurs respectifs, tous réunis pour le renforcement des capacités. Le thème retenu est très évocateur. Au cours du forum d'échange entre le panel et les élèves, il en ressort d'après l'un des panelistes, par ailleurs expert en éducation santé et développement personnel, Julbert Tonye, que la conception de la sexualité est très mal perçue par les adolescents. '' C'est que vous pensez que la sexualité, ce sont les rapports sexuels. Non, ça fait partir de notre vie. Et nous nous rendons pas compte que nous vivons notre sexualité au quotidien ''. Pour lui, le corps de l'adolescent subit de manière biologique des transformations, par ricochet, il exprime de manière animale, la sexualité. '' Le fait que du jour au lendemain, la voix n'est plus le même, c'est une expression de la sexualité. Le seul fait d'être conscient que vous êtes devenus plus fort que d'habitude, c'est de la sexualité. Que vous ayiez certains envies, que vous vous posez de questions, c'est de la sexualité. Le fait de vous regarder ou de vous habiller d'une certaine manière, c'est encore de la sexualité. Marcher et communiquer avec un ami, c'est de la sexualité '' explique-t-il.
On ne saurait pas parler du VIH/Sida sans toutefois s'adresser à la jeunesse. Ces derniers présentent des comportements qui les exposent à certains maux notamment la contamination. Selon le second paneliste, Louis Pierre Bilong, consultant indépendant, le message final est d'avoir une sexualité responsable et saine. Il poursuit en expliquant que '' celà sousentend de commencer les rapports sexuels quand on est prêt, quand on se sent mature, quand on sent qu'on peut assumer tout ce que peut entraîner une activité sexuelle. Le jeune qui n'est pas encore prêt, il faut retarder le plus longtemps possible le début de l'activité sexuelle ''. Pourtant, de plus en plus de jeunes ont tendance à découvrir vite l'activité sexuelle, mais, néglige les conséquences qui en résultent. Pour les conséquences, elles sont subdivisées en trois plans, affectif, physique et relationnel. Face à cette situation, le meilleur choix est de pratiquer l'abstinence jusqu'au mariage pense Gloria Bilonga Mouanga, élève en classe de troisième chinois au Lycée Général Leclerc de Yaoundé.
Ayouba Nsangou