C’est un « rapport outrageusement accusatoire sur le Cameroun et ses forces de défense »: Déclaration du porte-parole du gouvernement camerounais. il est par conséquent a-t-il poursuivi « inacceptable car truffé des contre-vérités et des conclusions qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe réellement dans le pays.» Le Ministre de la communication, très remonté, a qualifié ainsi le tout dernier rapport de Amnesty International sur le Cameroun. « La gravité de la dénonciation et même des accusations, car cette fois-ci, il s’agit de cela dans le Rapport que vient de publier Amnesty International » amène qu’on réagisse car qui ne dit rien, consent, comme dit l’adage, a précisé Issa Tchiroma Bakary, face aux journalistes réunis, on dirait dans une situation de guerre, à une heure très avancée, vendredi soir, 21 juillet.
Pour le ministre camerounais, la situation avec « des rapports répétitifs sur le Cameroun et ses conclusions sans fondements » n’est pas loin d’un autre front de guerre livrée contre le Cameroun après ce que les terroristes de Boko Haram eux-mêmes, mènent déjà contre un Etat. Issa Tchiroma Bakary a dénoncé ainsi une campagne de déstabilisation du pays et même de la démobilisation de la dynamique et la riposte globale face à un ennemi commun que le Cameroun, engagé comme plusieurs autres pays, mène contre la nébuleuse dont les atrocités, insoutenables, sont indénombrables aujourd’hui. Le porte-parole du gouvernement camerounais est allé jusqu’à qualifier Amnesty International dans « ses agissements » à travers les récents rapports sur le Cameroun notamment sur les forces de défense camerounaises, de « défenseurs des forces terroristes ». Le Cameroun, « agressé », ne mérite pas cela, ni un tel rapport qui est très loin de tous les autres rapports ou publications sur la gestion de la guerre contre Boko Haram par le Cameroun et ses forces de défense a lancé dans un ton ferme, le ministre de la communication qui avait à ses côtés, pour la circonstance, un habitué du front de guerre contre Boko Haram, témoin de ce qui se passe dans le pays et de comment sont traités les terroristes capturés surtout dans les différents centres de détention, le chef de la division de la communication au ministère camerounais de la défense, le colonel Didier Badjeck.
Le respect des droits.
En matière des respects des droits des personnes que ce soit des victimes de cette guerre comme les réfugiés, les populations surplace qui vivent au quotidien les menaces de la secte terroriste Boko Haram où même des personnes capturées par les forces de sécurité dans le cadre de cette guerre, tous les droits sont respectés. Le Cameroun signataire de nombreuses conventions internationales en la matière, pays attaché au respect et à la promotion des Droits de l’homme fait tout ce qui est à son pouvoir pour que personne ne se sente blesser dans ce qu’il a de plus cher, sa dignité, ce qui ne doit être bafoué, ses droits, a rappelé le porte-parole du gouvernement. Apportant les preuves à la parole, le ministre n’a pas hésité d’évoquer, entre autres, toutes les attentions du gouvernement camerounais vis-à-vis des réfugiés dans l’extrême nord du Cameroun, ce qu’il a appelé également « le traitement humain malgré l’atrocité des actes sur le terrain, les lourds préjudices causés au pays, à son économie, à sa population…» que bénéficient tous ceux qui sont en détention dans le cadre de cette guerre. Les bavures ou des écarts de comportement, quand ils sont constatés, sont sanctionnés avec la dernière énergie a-t-rappelé en affirmant en même temps que Amnesty International doit avoir des commanditaires et avec ceux-ci, ils « ont atteint un cap infranchissable dans leur cabale contre le Cameroun. »
Pourtant Amnesty International, dans la démarche de ses rapports comme dans ce dernier rejeté en bloc par le Cameroun, dit procéder par des investigations de terrain. C’est sur la base des témoignages, confirmés par des images satellitaires, des photos et des vidéos que cet organisme aurait rassemblé « des informations sur 101 cas de détention au secret et de torture qui auraient eu lieu entre 2013 et 2017 sur plus de 20 sites différents ». Le constat accablant et « accusatoire » selon l’expression utilisée par le ministre de la communication du Cameroun sont entre autres : violences par les forces de sécurité sur « des centaines de personnes accusées, souvent sans preuve, de soutenir Boko Haram,… torture généralisée y compris sur quatre bases militaires, deux centres dirigés par les services de renseignement, une résidence privée et une école » comme d’ailleurs ressorti sur le site de l’organisme, www.amnesty.org. Ce qui permet à Amnesty International d’évoquer dans le rapport publié jeudi 20 juillet 2017, « des crimes de guerre dans la lutte contre Boko Haram, dont le recours à la torture. »
Visiblement alors, la sortie du Cameroun à travers son porte-parole du gouvernement est à la hauteur de ce que peut produire la diffusion d’un tel document déjà très médiatisé sur l’image d’un pays tourné vers son avenir et engagé dans le renforcement de ses institutions. A ce sujet, les thèses sont partagées. Certains estiment que c’est vraiment préjudiciable pour le pays donc extrêmement dangereux et inacceptable. D’autres par contre, pense que ce rapport peut servir à réajuster les méthodes, les manquements s’il y'en a. Qu’il y’a lieu aussi de reconnaitre les efforts et les avancées du Cameroun dans le respect et la promotion des droits de l’homme sur son sol et à travers le monde. Entre les deux caps, un troisième, ceux qui se demandent pourquoi il n’y a que sur certains continents ou concernant certains pays et responsables que la plupart des enquêtes sont menées ou orientées et des rapports publiés sous renfort médiatiques avec une certaine terminologie qui visent disent-ils à conclure qu’il n’y a que l’occident qui respecte les droits de l’homme et pas les africains pour ne prendre que cet exemple qui concerne le continent. Pourtant, les deux guerres du golfe, la guerre de l’OTAN en Libye entre autres sont là et appellent chaque jour, de leurs vœux, que des vrais rapports soient publiés, des responsabilités établies et la justice rendue.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI
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