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Environ 300 combattants rebelles du Mouvement pour la défense de la patrie, un groupe armé du centre, sont prêts à intégrer le processus de paix au Mali. Ils le feront même cette semaine d’après RFI sur son site. Situés tous dans la région de Mopti, ils sont pour la plupart des jeunes peuls. Ils vont rendre leurs armes d’après leur chef, Hama Founé Diallo.

Pour ce chef rebelle, beaucoup de jeunes de son groupe, parce qu’ils se sentent exclus dans la société car sans travail, sont tombés dans le hameçon des terroristes.  A propos des groupes terroristes qui sèment la terreur presque dans toute la zone, le Représentant Spécial du Président de la Commission de la CEDEAO au Mali, Cheaka Abdou Touré, cité sur le site de Studio Tamani, un programme radiophonique quotidien d’information sur le Mali, estime : « Il ne faut pas s'attendre à ce que les ennemis du Mali (terroristes) facilitent la tâche, c'est plutôt le contraire. Tous ceux qui sont pour la paix devraient se mobiliser. Il faut très vite aller à un certain nombre de mesures conservatoires qui permettent de réduire l'effet des terroristes. On ne décrète pas la fin d'une crise, mais on travaille pour la fin d'une crise ».
L’opération démobilisation des  combattants au centre du Mali, y compris ceux qui sont dans les groupes rebelles jihadistes, se déroule avec le concours de l’Etat malien. Les élus locaux  et les ressortissants de la région de Mopti et les populations elles-mêmes ne sont pas de moindre dans cette vaste opération qui vise à ramener la paix définitive au Mali, à former une seule armée forte dans le pays et à recaser ces jeunes qui ont pris des armes pour tenter de faire volet en éclat l’unité du Mali.
C’est le 15 mai 2015 que l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé entre le gouvernement du Mali, les groupes armés de la plate-forme et la médiation internationale devant plusieurs chefs d’État. L’un des grands absent de la cérémonie de signature de cet accord était la coordination des mouvements armés de l'Azawad, qui n’a paraphé le document que quelques jours plus tard, le 20 juin 2015.
Créé pour défendre la communauté Peulh pendant l’occupation, le mouvement pour la défense de la patrie (MDP) du Delta Central, du Seno et du Hairé a décidé de participer au processus de paix et de réconciliation en intégrant la plateforme des mouvements d’auto défense. C’est le 25 juin 2016 que le Mouvement pour la défense de la patrie a rejoint cette plateforme.


La mise en œuvre de cette plateforme connait quelques lenteurs sur le terrain. Mais les choses avancent sûrement.  soutient-on à Bamako tel qu’on peut lire dans cet extrait d’interview accordée  Ayouba Sow de Studio Tamani par Moussa Doudou Haïdara, chef de cabinet au ministère de la réconciliation nationale nous fait le point des avancées : « Franchement, quand on regarde toutes les dispositions prévues sur toutes les thématiques et toutes les problématiques traitées par l'accord, il y a des avancées. Pour une année, il y a des avancées. La commission vérité justice et réconciliation est mise en place. La loi de la mise en place des autorités intérimaires vient d'être adoptée à l'Assemblée nationale. Pour la conférence nationale d'entente, les consultations préparatoires en amont avec les parties, avec les ministères impliqués et la société civile sont en cours. L'avant-projet de justice transitionnelle pour la CVJR est aussi en cours d'élaboration au niveau du ministère de la justice. Aujourd'hui le MOC (Mécanisme Opérationnel de Coordination) dispose de moyens pour être opérationnel dans les régions. Les patrouilles mixtes vont commencer bientôt. Les décrets de création de la commission nationale d'intégration et la commission DDR (Démobilisation Réinsertion et Désarmement) ont été signés par le président de la République et les équipes vont bientôt être constituées ».


                                                                                                                                                                            Aboubakar Sidick MOUNCHILI