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Le résultat du second tour des élections législatives françaises ont mis en lumière une nouvelle force politique, La France en Marche. Fini le traditionnel conflit gauche-droite, extrême gauche –extrême droite. Les observateurs politiques du continent noir sont pris de court par cette nouvelle donne et se mettent à rêver d’un changement à la Macron dans leurs pays.

A l’annonce des résultats du premier tour des élections présidentielles françaises, le téléphone rouge a crépité dans les salons feutrés de Brazzaville, Libreville, Ndjamena, Yaoundé, Bangui et Malabo. Ces capitales de la sous-région Afrique centrale se concertent en sourdine, pour évaluer les risques à venir dans les relations diplomatiques avec la France, soit d’Emmanuel Macron le vainqueur de ce premier tour,  soit de Marine Lepen, sa concurrente du second tour. Tous conviendront de soutenir dans l’ombre la candidature d’Emmanuel Macron, après le passage en force de Marine Lepen à Ndjamena lors de sa campagne électorale,  où son discours devant les parlementaires Tchadiens a laissé plus d’un Africain sans voix. La victoire d’Emmanuel Macron au second tour vient donc mettre un terme au suspens et les conseillers spéciaux annoncent allègrement que le nouveau parti du Président La France en Marche ne pourra pas remporter les élections législatives. Ces «experts» qui prétendent maîtriser les dessous de la politique française annoncent le blocage prévisible de la politique du nouveau locataire de l’Elysée par le retour en force des partis politiques traditionnels. Pour eux, la victoire de Macron n’est qu’une surprise et les « vrais hommes politiques » vont revenir au-devant de la scène.


 La mauvaise mise de l’Afrique centrale


Les chefs d’états de l’Afrique centrale ont donc choisis de redistribuer leurs cartes sur des « anciens politiciens » du Parti socialiste ou des Républicains. Mal leur en a pris car les relations avec le nouveau pouvoir de Paris sont désormais en demi-teinte. Ils se sont certes empressés d’envoyer des messages de félicitation à Emmanuel Macron, mais ont tourné la veste durant la campagne des législatives. Ils en veulent d’ailleurs à leurs collègues chefs d’états de l’Afrique de l’ouest qui semblent avoir des entrées fortes au Palais de l’Elysée. De Dakar à Bamako en passant par  Abidjan, les liens avec la France de Macron semblent au beau fixe. Les images de ces chefs d’Etats aux côtés du Français ont fait le tour du monde.
La douche froide vient d’être servie aux chefs d’Etats de l’Afrique centrale, avec le raz de marée du parti La France en Marche. Dans les réseaux sociaux, un nouveau son de cloche se fait insistant, celui des jeunes qui sont motivés par les résultats de la France en Marche, pour mettre l’Afrique en Marche.

Pierre Pochangou