C’est une dame à la carrure imposante et au sourire à tout bout des lèvres. Son verve acerbe et ordonné, contraste avec beaucoup de délicatesse en même temps que ce regard séduisant qui illumine son visage d’ange. Eliane ZENE ONDO, c’est son nom. Née pour servir, la nature semble l’avoir minutieusement préparée à des hautes tâches qui demandent un certain nombre d’atouts. Et ses atouts, ses armes, sont comme inscrits dans les tréfonds de son être. Et ses plus proches ont tôt fait de lui coller le pseudonyme de «bulldozer»
Originaire du département d’Ambam, région du sud_Cameroun, cette dernière connait une enfance assez douce qu’elle a passée depuis l’âge de 3 ans à l’extrême nord du pays. Son parcours scolaire assez atypique débute à l’école maternelle de la mission catholique puis l’école publique de Foulangue. Elle intègre le C.E.S de Maroua jusqu’en classe de seconde après son certificat d’études primaires et élémentaires. Après quoi, elle se marie et obligée de rejoindre son foyer conjugal à Yaoundé. Ce mariage très jeune, ne causera pas de perturbations à ses études qu’elle poursuit avec beaucoup de dextérité au lycée général Leclerc jusqu'à l’obtention de son baccalauréat. S’ouvre alors devant elle, une nouvelle vie car elle va intégrer l’école nationale des assistantes sociales pour en sortir avec un Diplôme d’Etat des assistantes sociales.
Sur le plan professionnel, recrutée au ministère des affaires sociales(MINAS), Eliane ZENE ONDO en bonne « bulldozer » travaille avec dévouement. En 2003, la hiérarchie lui confie la gestion des projets. Elle marquera ses empreintes en conduisant bien le projet national de soutien aux orphelins dans le contexte VIH/SIDA. Toujours pour le compte du MINAS, elle travaille avec l’association « Care Cameroun » également dans l’encadrement et la prise en charge des orphelins du sida jusqu’en 2010. Elle est représentante d’une association Italienne au Cameroun jusqu’en 2012. Cette phase italienne tournée, Eliane se fait recruter en 2014 dans le projet « filets sociaux » financé par la banque mondiale, projet porté par le ministère camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire(MINEPAT). Ce projet démarre dans l’arrondissement de Yaoundé 7 et elle y est comme opérateur de terrain jusqu’à son terme avant d’être rappelée, comme marque de confiance pour ses bons résultats, dans l’arrondissement de Yaoundé 2 où le contrat cours jusqu’aujourd’hui comme opérateur de terrain.
Candidate aux élections sénatoriales dans son sud natal ou elle porte le projet de L’UNDP en femme de feu, elle est en course pour siéger au sénat, la chambre haute du parlement camerounais dont les élections des membres sont programmées pour le 25 mars 2018.
La pugnacité dont elle fait montre n’a pas de limites dans les différents meetings et assises politiques qu’elle organise ou auxquels elle prend part. Chose qui fait frémir ses adversaires politiques. « … Pendant longtemps, j’ai vécu la souffrance des camerounais. Les camerounais vivent très difficilement et je me suis dis que si j‘avais l’opportunité de faire la politique, je porterais haut les problèmes que les camerounais vivent. Parce qu’en tant qu’assistante sociale, ce n’était pas possible pour moi de soulever et d’apporter solution à ces problèmes » justifie-t-elle ainsi sa présence en politique non sans préciser que certainement qu’en politique elle porterait plus haut les souffrances de ces citoyens. Cette détermination témoigne à suffisance son état d’esprit inébranlable. Sacrée Eliane !
Raïssa NKEN