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(c)Jean Baptiste Biayé .

C'était au cours des premières sessions ordinaire et extraordinaire de l'instance tenues le 17 décembre 2021 à Yaoundé. Les assises qui avaient pour cadre la salle des conférences du ministère de la Communication étaient présidées par René Emmanuel Sadi le ministre de la Communication en Charge de la Publicité.

 (c) Photo: Jean Baptiste Biayé .

Aussi, les membres du Conseil National de la Publicité ont-ils examiné et émis des avis sur 179 dossiers de demandes d'agréments reçus pour l'exercice 2022, dont 114 pour les Régies publicitaires et 65 pour les Agences Conseils. Un nombre de demandes d'agréments en hausse par rapport à l'exercice écoulé pour les Agences Conseils (58) et en baisse pour les Régies publicitaires (158).

Le Conseil National de la Publicité a ainsi émis des avis favorables sur de nombreux dossiers conformes, émis des réserves sur certains autres et exigé des promoteurs qu'ils se conforment dans un délai de 10 jours et émis des avis défavorables sur d'autres. Pour non enregistrement du contrat de bail, défaut d"APS, défaut de déclaration sur l'honneur, APS expiré, défaut de quittance, défaut d'attestation d'assurance pour l'essentiel. Le ministre de la Communication rendra publique la liste des bénéficiaires dans les prochains jours.

Le Conseil National de la Publicité a également suivi les exposés de l'Organisation des Agences- Conseil en publicité sur le thème :'' Situation économique du secteur de la publicité :le cas des Agences Conseils '' et du Secrétariat technique sur '' la mise en oeuvre des activités publicitaires au profit des médicaments au regard de la loi 2006/019 du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun '' et enfin examiné le rapport financier 2021 et le projet de budget du Conseil pour l'exercice 2022.

A l'ouverture des travaux, le ministre de la Communication a affirmé que:'' au mépris des dispositions de la loi sur la publicité et des résolutions de notre instance prises en 2017 et 2018, certains annonceurs continuent de se soustraire à l'obligation de faire signer leurs campagnes d'affichage par les Agences-Conseil agréées ou choisissent de les faire signer par des structures opérant en marge de la l'égalité. La résolution sur l'identification des panneaux d'affichage, adoptée par le Conseil National de la Publicité connaît quant à elle une application timide, de nombreux régisseurs tardent à faire identifier leurs panneaux d'affichage. La collaboration entre les Agences-Conseil et certains annonceurs, a ces derniers temps, produit des messages manifestement en porte-à-faux avec nos us et coutumes et les exigences de décence et de respect de bonnes mœurs. Bien plus, les réactions étonnées de quelques opérateurs à nos mises en demeure, traduisent une méconnaissance grave des textes ''. Le tableau dépeint a laissé transparaître une série d'interpellations en direction de l'ensemble des acteurs de la chaîne publicitaire pour une amélioration de leurs contributions au mécanisme de régulation.

Aussi René Emmanuel Sadi a-t-il invité les acteurs représentés au sein du Conseil, à mener un travail minutieux de sensibilisation auprès de leurs mandants pour une meilleure connaissance des lois et règlements régissant l'exercice de la profession. Plus spécifiquement, il a invité les Annonceurs à prendre définitivement leur place dans la chaîne publicitaire en allant au-delà du rôle de prescripteur auquel ils semblent se cantonner, pour contribuer au respect des attributions reconnues aux autres acteurs de la chaîne publicitaire. Il s'agira notamment de s'obliger à collaborer avec des Agences-Conseil agréées pour la conception de leurs stratégies créatives et de campagnes publicitaires.

Aux Agences-Conseil, il a dit toute sa préoccupation au sujet de la question de l'éthique dans la production de messages publicitaires. Il les a invités, sans remettre en cause les canons de leur métier, à toujours garder en esprit, leur mission d'éducation des masses et de promotion des valeurs sociales et attributs culturels.

Aux Régisseurs de publicité, René Emmanuel Sadi a demandé de poursuivre et de parachever le processus d'identification de leurs panneaux, afin de contribuer à la traçabilité qui doit être de mise dans le déroulement de l'activité publicitaire.

Le Mincom a renchéri qu'au delà des activités de contrôle décrites, il poursuivra l'action pour la finalisation du cadre juridique et la réflexion afin d'adresser avec efficacité, la question de la transformation numérique qui apporte une nouvelle dimension au déploiement de l'activité publicitaire, et qui pour le moment, prive certains acteurs de quelques parts de marchés. Il a enfin saisi cette occasion pour adresser ses encouragements à l'Organisation Nationale des Agences-Conseil en publicité, pour le travail de mise en place et structuration interne en cours et exprimer toutes ses attentes relativement à la nécessaire collaboration franche avec les services du ministère de la Communication, dans le cadre des activités de régulation et invité par la même occasion les autres associations professionnelles du secteur à s'engager résolument sur le chemin du rassemblement et de l'organisation, afin de devenir ou de demeurer des interlocuteurs valables de l'administration pour apporter la contribution souhaitée pour l'assainissement du paysage publicitaire dans un contexte de Covid-19 qui continue d'impacter le secteur.

''C'est à ce prix que nous continuerons à remplir ensemble, la mission qui est la nôtre et relèverons les nombreux défis qui se dressent sur le chemin de l'émergence d'un secteur de la publicité organisé, rigoureusement régulé, pourvoyeur d'emplois décents et stables et résolument au service de l'émergence de notre pays à l'horizon 2035''. A conclu le Secrétaire Général du ministère de la Communication le Pr. Félix Zogo, représentant le ministre empêché, à la clôture des travaux.

Par Jean Baptiste Biayé