Le 13 septembre de chaque année, le continent noir célèbre la journée africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle. Le thème choisi pour cette importante célébration sur le continent, rendue à sa 18eme édition cette année est : '' Propriété Intellectuelle et Emploi des Jeunes ''. L'Institution panafricaine qu’est l’OAPI en abrégé, l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, a servi de cadre aux activités en rapport à cet évènement à son siège à Yaoundé. Le ton a été donné par son directeur général, l’ivoirien Denis L. Bohoussou.
'' Propriété intellectuelle et emploi jeunes '' est un thème très évocateur ciblant d'une part, les jeunes inventeurs et d'autre part, la création des emplois. '' La propriété intellectuelle est un domaine suffisamment utilisé par les jeunes qui peuvent à travers les inventions, créer des emplois '' a expliqué le Directeur Général de l'OAPI, Denis L. Bohoussou.
L'organisation panafricaine a-t-il révélé, se veut être le soutien des jeunes inventeurs en rassurant les uns et les autres qu’une subvention est accordée aux « jeunes inventeurs qui sont généralement économiquement faibles pour payer les taxes de dépôt et de publication du brevet ». Rappel fait, après l'acquisition du brevet, l'OAPI dispose d'un guichet pour accompagner les jeunes inventeurs dans la réalisation des prototypes et études techniques. L’un des problèmes épineux que rencontrent les porteurs des œuvres de l'esprit est l'obtention du brevet.
Mais les choses ne sont plus comme avant pour les jeunes du continent. L’Organisation panafricaine a pris la pleine mesure des défis et difficultés que rencontrent les jeunes au quotidien. '' Le coût moyen d'une publication d'un brevet est de 590.000 francs CFA pour une période de cinq ans. Pour la première année, nous accordons aux jeunes inventeurs une subvention de 80%. Au lieu de payer la somme arrêtée, ils payeront 24.000 francs CFA '' a expliqué le patron de l'OAPI, le 13 septembre dernier dans la capitale camerounaise. C’était pendant la célébration de la journée africaine de la Technologie et de la Propriété Intellectuelle meublée par une conférence débat et une exposition accompagnée de rythmes et sons africains.
Et a-t-on coutume de dire, à tout honneur tout seigneur, la cérémonie dédiée aux jeunes inventeurs, a mis en avant l'inventeur du Cardio Pad, le camerounais Arthur Zang. La vedette de la journée africaine est le créateur d'un instrument médical qui a le vent en poupe dans certains hôpitaux du Cameroun et même dans d’autres pays du continent. Ce projet intitulé cardio pad a bénéficié de l'expertise de l'OAPI. ''Le brevet d'invention m'a permis de m'affirmer comme étant l'inventeur reconnu du Cardio Pad, ce qui m'a octroyé plus de crédibilité aux yeux des partenaires, des clients... '' a mentionné Arthur Zang. Il a d'ailleurs renchéri aux propos du DG de l'institution panafricaine en ces termes sous forme, on dirait d'hommage: '' La réduction de 80% de frais de dépôt du brevet m'a valu la somme de 24.000 francs CFA '"
L'OAPI ne s'arrête pas à mi-chemin. Elle se charge d'accompagner les jeunes créateurs. « Pendant cinq ans d'exploitation du brevet, l’OAPI accorde une subvention de 2.500.000 frs CFA » a précisé le responsable de la communication de l’Organisme.
La journée africaine de la Technologie et de la propriété intellectuelle a vu le jour le 14 juillet 1999 à Alger en Algérie, sur la haute instruction des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA).
Ayouba Nsangou.