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L’ambition affichée par les autorités congolaises est grande : construire un boulevard énergétique dans le pays qui part du sud pour aller au nord du Congo. Non seulement c’est un pari que le président Sassou et le gouvernement veulent gagner, mais également une voie sure qui fera sortir le Congo de sa situation économique à la recherche d’une voie. L’énergie est un enjeu de développement, sans elle, rien n’est possible aujourd’hui. L’inauguration du barrage, il y’a quelques jours par le Chef de l’Etat congolais du barrage de Liouesso, déjà opérationnel, il y’a un an, arrive pour rassurer, de l’avis de nombreux observateurs, que le pays avance vers son objectif.

Avec ses trois turbines de 6,4MW, le barrage hydroélectrique de Liouesso a une puissance cumulée de 19,2MW. De quoi apporter un plus à l’embellie énergétique remarquable déjà en terme de puissance installée dans le pays qui dépasse aujourd’hui les 600 mégawatts, alors qu’elle était largement inférieure autour des années 2000, près d’une centaine seulement selon certaines sources. Mais les besoins sont encore énormes. C’est pourquoi le pays est décidé à accélérer le rythme de ces initiatives en faveur du développement, l’a fait savoir avec ses propres termes, Denis Sassou N'Guesso lors de l’inauguration de cette plateforme énergétique. « Nous avons encore beaucoup de travail, car il nous faut produire plus d'électricité. Voilà pourquoi nous avons des projets d'électricité à partir du gaz à Pointe-Noire, le projet de la Centrale hydroélectrique de Sounda en coopération avec nos amis Camerounais, le projet de Scholet à la frontière de la Sangha et aussi la construction des lignes de transport de l'électricité au départ de Liouesso vers Makoua et Owando dans la Cuvette » a –t-il déclaré.

La construction du barrage hydroélectrique de Liouesso a été préfinancée par la Chine, un pays dont la coopération avec le Congo se présente comme sans nuage à l’instar de nombreux autres pays africains où le géant asiatique est présent avec des réalisations qui s’accumulent au fil des jours. Dans un pays comme le Cameroun voisin, la Chine est sur le terrain de construction presque dans tous les secteurs. Le port de Kribi qui annonce des beaux jours pour le Cameroun et la sous-région pour ne prendre que cet exemple en dehors de l’autoroute Douala –Yaoundé en chantier en ce moment, est une parfaite illustration de cette relation très serrée que l’Afrique a aujourd’hui avec la Chine.
Trois mois seulement après sa réélection, le président du Congo-Brazzaville s’est rendu en Chine avec comme pour objectif,  développer des partenariats entre les deux pays dans les secteurs agricoles, financiers, et surtout industriels. Son périple dans ce pays lui a permis, outre la diversification et l’intensification de la relation entre le Congo et la Chine, de rentrer au Congo avec des contrats juteux dans ses valises pour la construction  entre autres, d'un port et d'une zone économique spéciale autour de Pointe-Noire.


Aboubakar Sidick MOUNCHILI