La situation économique de la zone Cemac n’est pas reluisante. Malgré les efforts faits çà et là, la tendance plutôt baissière des réserves est encore loin de se tourner. Cet aveu est venu cette semaine du nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, Abbas Mahamat Toli.
Une session extraordinaire du comité de politique monétaire de la Beac s’est tenu, il y’a quelques jours à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Parmi les révélations faites au cours de cette rencontre, la baisse considérable des réserves des six pays de la communauté de l’Afrique centrale. Cette baisse est passe de 3288 milliards de F CFA en 2015 à 1155, 95 milliards de F CFA en 2016. D’après les statistiques du gouverneur de la banque centrale de la région, les réserves de la Cemac n’est plus qu’estimées à 55%. Pas encore la catastrophe de toutes les façons, mais ce qui pourrait arriver si les bonnes pratiques budgétaires, la définition des autres niches d’opportunités et la mise en œuvre des autres potentialités jusqu’ici négligées dans la sous-région, ne sont pas renforcées.
La clé donc, c’est de produire ou chercher à produire beaucoup car les pays de la Cemac ont des économies très ouvertes a fait savoir Abbas Mahamat Toli, le patron de la Beac. Simple illustration d’après lui : « si vous injectez 100 millions de F CFA, 80 millions de F CFA sortent du système du fait de l’importation » car on importe presque tout, des produits vivriers en passant par les produits manufactures.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI