La plate-forme de dialogue constructif entre le secteur public et privé œuvrant pour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun a tenu sa session 2017, ce lundi 13 mars sous la présidence de Philémon Yang, Premier ministre. Des avancées certes mais toujours de grandes attentes des opérateurs économiques.
Placé sous le thème : «Accroitre la compétitivité de l’économie çà travers la facilitation du commerce extérieur», la 8è édition du Cameroun Business Forum (CBF) s’est tenue à Douala le lundi 13 mars 2017. Elle était présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement Philémon Yang.
C’est sur une note de satisfaction qu’il a déclaré l’ouverture des travaux de cette session 2017. Et pour cause, sur les 24 recommandations portant sur les 10 chantiers de reformes qui avaient été adoptées au cours de la 7è édition du CBF tenu à Douala le 15 mars 2016, 18 recommandations en valeur absolue et 75% en valeur relative, ont été exécutées à la date du 31 décembre 2016. Seules 3 en valeur absolue, soit 12,5% en valeur sont en cours d’exécution et autant n’ont pas encore connu leur démarrage.
Pour le gouvernement, il est question d’entrevoir les perspectives dans l’optique d’améliorer la perception du climat des affaires au Cameroun. Afin de voir le Cameroun améliorer considérablement son classement dans les agences de notations, telle que, le Doing Business où il a brillé par une stagnation les deux dernières années en occupant respectivement la 167è place en 2015 et la 166è place en 2016. Surtout que les 18 recommandations exécutées représentent aussi les 75è% de celles qui étaient adossées sur la feuille de route proposée par l’Agence Doing Business Advisory du Groupe de la Banque mondiale dans le cadre de son programme d’appui à l’amélioration de la perception du climat des affaires au Cameroun.
Comme l’ont toutefois reconnu la plupart des intervenants, il convient de relever que «s’il y’a eu une nette amélioration dans le rythme d’implémentation des reformes, il reste encore de nombreux défis à relever par rapport aux dysfonctionnements et autres résistances observées sur le terrain quant à l’effectivité de leur application» a déclaré Monique Courchesne, Coordinatrice régionale IFC pour l’Afrique centrale et Secrétaire permanente du CBF. Malheureusement qui a décidé de se retirer de ce poste et du groupe des partenaires de cette plate-forme. C’est dire que le chantier reste vaste. Mme Kate Fotso du Gicam, porte-parole du Secteur-privé, va le faire savoir.
En déplorant qu’avec la signature de l’Ape entre le Cameroun et l’Union Européenne, présentée comme une volonté politique de libéralisation du commerce extérieur du Cameroun en vue de réussir son intégration dans l’économie mondiale ; la balance commerciale entre les exportations et les importations ne se fait pas de manière symétrique. Pour preuve, alors que les exportations connaissent un rythme de croissance d’environ 7%, ce qui est encore très insuffisant pour couvrir le niveau élevé des importations qui connait un rythme de croissance de plus de 12% chaque année, représentant un déficit dépassant le seuil de 1 000 milliards Fcfa entre 2011 et 2016.
C’est pourquoi, tous les leaders des organisations patronales rencontrés ont plaidé pour le renforcement de la protection de notre espace économique ; la promotion volontariste de nos exportations, le financement efficients des opérateurs économiques par les subventions den l’Etat et l’accès au crédit ; la lutte contre le commerce illicite, l’activation véritable des zones franches. C’est qu’il ne faut pas que le satisfecit de l’exécution des recommandations qui a été inversée entre l’édition précédente et celle qui vient de se tenir endorme les différentes parties prenantes. Mais encore que les acteurs du secteur privé et du secteur public s’approprient les recommandations cumulées et exécutées depuis les huit années de l’existence de ce cadre de dialogue tout en se donnant les moyens d’un suivi qui garantisse leur application effective sur le terrain.
Mathieu Nathanaël Njog
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