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« Le service public est gratuit ». La plaque qui porte ce message est apposée sur les murs de nombreux bâtiments publics et parapublics de la capitale Yaoundé. Elle s’impose et s’adresse à tout le monde pour dire, en arrivant, chacun doit savoir à quoi s’en tenir, aucune manœuvre pour tenter de corrompre un agent public afin d’obtenir un service ou à ce dernier, rendre service loyalement sans chercher à arnaquer l’usager pour lui faire payer là où ce n’est pas prévu quand c’est le cas. La commission nationale anti-corruption(Conac) qui a apposé ces plaques, renforce ainsi son dispositif de lutte contre la corruption, l’un des fléaux qui gangrène sérieusement le Cameroun.

 

En 2016, le Cameroun avait obtenu, dans l’indice de perception mondiale de la corruption que l’ONG Transparency publie, une note de 26 contre 27 en 2015. De 145è en 2016 donc et à 153è en 2017, le pays a encore chuté dans l’indice de perception de la corruption que l’ONG Transparency international vient de publier pour le compte de l’année 2017. Ce nouveau classement de Transparency fait du Cameroun, le 28è pays le plus corrompu de la planète sur un total de 180 pays. Ce qui amène à conclure que malgré les efforts, la progression du pays est lente d’où la nécessité de renforcer les batteries de mesures de lutte sur le terrain.

« Votre NON compte, le NON à la corruption au Cameroun », c’est toujours avec ce slogan que la Commission Anti-corruption a lancé mardi aout à Yaoundé la campagne d’apposition des plaques anti-corruption sur les façades des bâtiments ministériels ainsi que d’ autres édifices abritant les services publics et parapublics de la ville de Yaoundé. La campagne dénommée, « le service public est gratuit » vise à promouvoir le service principe de gratuité du service public et à mobiliser le maximum des citoyens Camerounais, contre la corruption, un mal qui gangrène le pays et plombe les chances de son en vol.

« Aucun citoyen ne devrait céder aux actes de corruption, de détournements des fonds publics, de fraudes, venant des agents des services publics » ainsi s’est exprimé au micro de afriknouvelles.info, le Révérend Docteur Dieudonné MASSI GAMS, président de la CONAC au cours de la cérémonie officielle de lancement de cette campagne placée sous le haut patronage de premier ministre camerounais, chef du gouvernement. Elle s’inscrit d’une part dans l’implémentation du volet prévention et communication de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et d’autre part, dans l’exécution des recommandations de l’Assemblée générale de l’Union africaine. L’organisation faîtière des Etats africains, en juillet 2017, a déclaré, cette année, l’année 2018, celle de lutte contre la corruption.

Après la cérémonie de lancement au palais des congrès de Yaoundé en présence de plusieurs acteurs, autorités gouvernementales et diplomatiques, représentants de la société civile, médias et plusieurs autres partenaires de la Cognac, la caravane d’apposition des plaques anti-corruption s’est ébranlée, presque tambour battant renforcé les messages, à travers les artères de la capitale sur plusieurs itinéraires à la fois.

Dans les différents bâtiments publics et parapublics de la capitale, tout le monde ici et les usages ne diront qu’ils n’ont pas l’information. Les plaques sont là et leur parlent dans les deux langues officielles du Cameroun, l'anglais et le français : « le service public est gratuit, public service is free of charge ».

Aboubakar Sidick MOUNCHILI/ Sorelle EMAGNETIK

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