C'est qu'affirment des militants du parti et des observateurs de Menoua Est notamment de l'Arrondissement de Penka Michel, une localité de la région de l'Ouest Cameroun dans le département de la Menoua. L’élection des membres de cette section a été entachée, soutiennent-ils, d’irrégularités et de violences dont l’un des acteurs aurait été l’épouse du secrétaire général du RDPC, parti au pouvoir, un grand baron du régime. Cette dernière aurait fait feu de tout bois pour faire passer sa liste. En attendant la gestion des contentieux et la publication des différentes listes issues des élections internes au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) tant à l’étranger qu’au Cameroun, il reste indéniable que, intimidations, violence et irrégularités dénoncées ont marquée ces opérations dans plusieurs localités du Cameroun. Mais qu'est-ce qui s'est passé au juste à Penka Michel ? Voici le compte rendu de notre reporter.
Comme dans le reste du Cameroun, Penka Michel avec ses Sections au pas du renouvellement des responsables à la tête du parti au pouvoir. L'enjeu est grand et tout le monde est en alerte et n'entend pas qu'il est fausse note avec l'espoir que les prescriptions de la haute hiérarchie du RDPC, dont celles du président national, le président de la République, Paul Biya, seront suivies. La mise en œuvre et le suivi de ces prescriptions dans la circulaire convoquant ces opérations de renouvellement sont de la responsabilité du secrétaire général du RDPC qui n'est autre que l'ancien vice premier ministre, Jean Kuete. C'est d'ailleurs ce la pomme de curiosité de d'incompréhension dans cette localité de Penka Michel car au centre de la confusion et de la tricherie décriée , on cite le nom de ce dernier dont l’épouse, madame Honorine Kuété se trouvait dans la liste concurrente à celle de l’honorable Fossi Jacob, très connu pour ses nombreuses réalisations en faveur des populations.
Le scandale débute le 16 septembre 2021. Ce jour-là , les candidat devraient être fixés sur leur sort. La commission est restée dans l’hésitation et les atermoiements jusqu’à 19 heures. Alors que l’élection devait avoir lieu le lendemain, le Pr Anoukaa, président de la commission sortira de son bureau pour demander aux militants et potentiels candidats de rentrer chez eux sans la moindre indication sur la couleur des bulletins. Fossi Jacob et quelques-uns de ses partisans attendront sur place pour être fixé vers 21heures sur la couleur de son bulletin. Des hésitations et un retard incompris qui présagent des manœuvres peu orthodoxes d'après certains.
La suite tout en flagrant délit
L’histoire semble leur avoir donné raison. En effet, le 17 septembre, jour de l’élection des membres de la section, tout a semblé bien commencé avant de basculer rapidement vers ce que d'aucuns et la majorité des militants et des observateurs politiques, qualifient, de pire. Ainsi, dans le quartier général du candidat Fossi Jacob, parviennent du terrain des nouvelles alarmistes. Mais sans décourager celui-là même qui depuis une trentaine d’années, travaille au quotidien pour le bien-être être des populations. Il reste serein dans la mesure où les pv et sondages déjà rassemblés lui donnaient la victoire à plus de 85%. Sur de cette victoire, Fossi Jacob et ses partisans se déportent à la maison du parti pour attendre sereinement la proclamation des résultats. C’est sur les lieux qu’ils seront surpris par des informations sur les scandales relevés de part et d’autres.
Les bulletins en plein nature, l'œuvre de certains intimidateurs et auteurs des violences
On apprendra par exemple qu’à BATOTCHA, une localité de Bansoa, en 15 minutes, on a assisté à "un bourrage historique des urnes" opéré par un certain Keutché Ernest. L’urne aurait été transportée par lui-même et remise à l'autre candidat en course, madame Honorine Kuété. A Balesseng, l'autre localité, village du secrétaire général du RDPC, Jean Kuété, les représentants du candidat Fossi Jacob sont refoulés par une bande d'individus prêt à tout. Ils sont présentés comme une milice montée à cet effet par l'adversaire en lice de l'honorable Fossi. A Baloum, les bulletins de Fossi Jacob sont jetés dans la boue, raconte un militant, par un certain Guillaume Mbakam de la liste de Fozang, maire de Penka Michel, liste dans laquelle se trouve l'épouse du SG du RDPC.
" Il y'a tellement eu des tripatouillages et des intimidations qu'on ne sait pas où va le RDPC. D'après des sources concordantes, certains procès-verbaux au départ favorable au candidat Fossi Jacob ont été falsifiés", a déclaré un militant. Un autre de renchérir à son tour en ces termes, "où va le Cameroun? C’est inacceptable que l’image à retenir des élections dans l’arrondissement d’origine du secrétaire général soit tricherie, fraude, intimidation. Pire encore, que ces manœuvres aient été orchestrées par ceux-là même qui sont censés prôner éthique et transparence. La situation aurait pu dégénérer en bagarre comme on l’a observé à certains endroits du pays. Heureusement monsieur FOSSI Jacob a usé de son fair play pour calmer ses militants et partisans qui souhaitaient en venir aux mains. Il a compris que la bagarre viendrait ternir l’image de marque du parti dont Son Excellence Paul Biya est président national."
Perpétue Noah