On a beau critiqué le bilan du règne de Robert Mugabe à la tête du Zimbabwe, mais cela n'enlève rien à l'espoir que son arrivée à la tête de cette ancienne colonie britannique a suscité et surtout le combat qu'il a mené non seulement pour la libération de son peuple mais également pour une nouvelle Afrique, appelée à être maître de son destin.
C'est Emmerson Mnangagwa, l'actuel chef de l'État zimbabwéen, sur un tweet, qui a annoncé la nouvelle de la disparition de Robert Mugabe, celui qu'on appelle affectueusement, le libérateur, le père de l'indépendance de l'actuel Zimbabwe. L'ancien chef de l'État, âgé de 95 ans, a été emporté par la maladie, le 06 septembre 2019.
Libérateur de l'ancienne Rhodésie du Sud, colonie britannique, Mugabe est le fondateur de l'actuel Zimbabwe qu'il a dirigé pendant pres de 39 ans comme premier ministre de 1980 à 1987 et président de la république de 1987 à novembre 2017. Il s'est fait une forte popularité dans son pays et à travers le continent africain, suite à son engagement anticolonialiste et une politique de réforme foncière nationaliste qui a permis a de nombreux Zimbabwéen de disposer enfin de leur terre au profit des " blancs " qui avaient presque tout raflé, surtout les meilleures.
Critiqué par ses détracteurs de diriger le pays d'une main de fer qui a également conduit le pays dans un marasme économique et soupçonné de manœuvrer pour céder le pouvoir à son épouse, il est contraint par un coup d'État de l'armée à le quitter alors qu'il avait déjà une santé chancelante. Comme le président Vladimir Poutine en 2011, Fidel Castro en 2014, Robert Mugabe a reçu le prix Confucius de la paix, une alternative chinoise au prix Nobel, pour son travail de «promotion de la paix en Afrique».
Aboubakar Sidick MOUNCHILI