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C’est devant la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale, que le ministre des Travaux publics, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, a présenté les priorités de son département ministériel pour l’année 2023. lesquelles s’alignent sur l’objectif majeur des politiques publiques pour l’exercice à venir, défini par la circulaire présidentielle No. 001 du 23 août 2022. Une enveloppe réaliste portée sur la consolidation de la reprise économique et l’accélération de la transformation structurelle, tout en renforçant le caractère inclusif de la croissance, afin de maintenir le pays sur le sentier de l’émergence prévu à l'horizon 2035.

À cet égard, les infrastructures routières, constituent l’un des principaux leviers de la concrétisation de cette transformation structurelle. L’alignement des interventions du ministère des Travaux publics à cet objectif se mesurera à l’aune de la consolidation, l’amélioration et du développement des infrastructures routières, compte tenu de leurs effets d’entraînement et multiplicateurs sur l’économie. Trois programmes quinquennaux d’investissements prioritaires ont donc été énoncés en cohérence avec la stratégie intégrée des infrastructures de transport multimodal élaborée avec le concours de la Banque mondiale, qui a permis d’arrêter le Plan Directeur Intermodal de Transport.

Ainsi, les interventions du Mintp, au cours de l’année 2023, viseront donc il convient de le rappeler la consolidation ainsi que l’amélioration et le développement desdites infrastructures routières. Pour le premier point, il s’agira d’assurer l’exécution continue des projets actifs à travers la poursuite et l’achèvement des travaux en cours; la poursuite de la mise à niveau des chaînons nationaux des corridors sous-régionaux; la mise en service des tronçons du volet routier Planut dont le taux d’exécution est actuellement rendu à 50% et l’appui renforcé à la décentralisation, avec la présence des ingénieurs de l’Etat dans les projets d’infrastructures, pour garantir la qualité et la cohérence dans leur mise en œuvre.

Les actions portant sur l’amélioration visent quant à elle,la contribution à la reconstruction des régions affectées par les crises sociopolitiques et sécuritaires en particulier celles du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-Nord, par la mise à niveau des axes routiers non entretenus et le recours systématique aux techniques de stabilisation du sol et du revêtement de chaussée. Les actions visant le développement pour leur part concernent l’accélération des travaux de l’axe Mora-Dabanga-Kousseri; le début des travaux de construction de la Nationale 11, Kumbo-Misaje-Dumbo—Frontière du Nigéria, ainsi que les axes Bingambo-Grand-Zambi, Ebolowa-Akom II-Kribi, Olounou-Oveng, la voie expresse Lolabé-Kribi, entre autres; l’accélération de la préparation des grands projets de deuxième génération en privilégiant les financements innovants, au regard de la faiblesse actuelle de l’espace budgétaire, à l’exemple de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala.

 

Il importe de préciser que le réseau routier camerounais est long d’environi 121 873, 93 km, dont 9 885 Km de routes bitumées et 111 972,98 km de routes en terre. Au terme de l’année 2023, il est notamment attendu la livraison de 560,48 Km de nouvelles routes bitumées dont 260,26 km dans le cadre du volet routier Planut, 1261,01 ml d’ouvrages d’art de grande portée construits; 45,30 Km de routes bitumées réhabilitées; 750 ml d’ouvrages d’art de grande portée réhabilités et 1085,24 Km de routes entretenues.

Source Mintp