C’est une bouffée d’oxygène pour le Cameroun et le Programme National de Développement Participatif(PNDP) dans sa 3ème phase dont les bénéficiaires comme les précédentes phases, sont les populations à la base. Un financement a été conclu le 3 février avec la Banque mondiale pour un montant de 40, 53 milliards de F CFA. La contribution de l’Etat du Cameroun est estimée à 32,42 milliards de FCFA. Une partie de ce montant, se réjouit le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, sera assurée par les ressources mobilisées à travers le contact d’affectation signé avec la France le lundi 05 juin 2017 à Yaoundé dans le cadre de la coopération avec le Cameroun. Le montant de l’enveloppe est de 13, 11 milliards de FCFA, environ 20 millions d’euro.
Cette contribution financière va servir à la mise en œuvre de la phase 3 du PNDP. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités des communes pour la mise en œuvre, elles aussi, de leurs plans communaux de développement, à la mise en place d’un mécanisme de transfert de fonds vers les communes afin de financer d’une part, des infrastructures collectives prioritaires, et d’autre part les actions structurantes visant à booster l’économie locale. Il y’a également le volet renforcement des capacités elles-mêmes afin de leur permettre de planifier et de gérer leur propre développement.
En signant ce contrat par lequel le gouvernement français exprime son attachement au développement du Cameroun, Louis Paul MOTAZE, le ministre de l’Economie, au nom du chef de l’Etat camerounais, a salué cette autre contribution de la France « qui place de façon irréversible le Cameroun dans la dynamique de la décentralisation et du transfert complet et effectif des compétences aux collectivités territoriales décentralisées». Les deux premières phases du programme financées à hauteur de 170 millions d’euro, soit environ 111, 52 milliards de FCFA ont permis la réalisation à travers les quatre coins du Cameroun de plus de 4000 projets en zone rurale avec une allocation moyenne estimée à environ 32, 8 millions de FCFA(50 000 euro environ) par commune et pour 329 sur 360 communes que compte le Cameroun. Plusieurs partenaires comme la banque mondiale, la coopération financière allemande à travers la KFW, la coopération française à travers le C2D et bien d’autres bailleurs multilatéraux et bilatéraux à travers les fonds PPTE ont accompagné le Cameroun dans la mise en œuvre de ces phases.
MME Madeleine NGAH, Coordonnatrice National du PNDP :"C’est le C2D 3, mais en fait il s’agit d’une continuation. Une continuation dans le processus du développement local à la base, dans le développement de notre territoire à travers les communes, à travers la décentralisation. Donc pour nous, il s’agit de poursuivre la planification locale dans les communes et de pouvoir financer davantage des instruments qui pourraient impulser l’économie locale. Par le passe, nous avons financé des infrastructures socio-communautaires comme les salles de classe. Mais nous voulons véritablement aller désormais vers l’implémentation des structures qui pourraient impulser une économie locale à travers le territoire dans les communes et entre les communes".
C’est en 2004 que le Programme National de Développement Participatif(PNDP) a été mis en place au Cameroun. Rendu à sa 3ème phase, il opère sous la tutelle du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire en vue du financement des micro¬projets d’infrastructures de petit calibre telles que les routes rurales, la construction des puits d’eau, des écoles, des centres de santé, des marchés et des exploitations agricoles.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI
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