C'est à 10 contre 11 et privés de leurs meilleurs joueurs dont les gardiens de but que la sélection nationale des Comores s'est battue contre le Cameroun. Diminués à plusieurs niveaux et menés d'abord 2 buts à zéro, les comoriens ont réussi à réduire la marque, quelques minutes avant la fin de la rencontre. Ils quittent la compétition héroïquement, les armes à la main, face à une sélection camerounaise, partant très favorite qui n'a pas beaucoup convaincu. Le Consultant international en training, Halim Zouber, donne ici son regard sur cette rencontre qui a, une fois de plus, dévoilé le nouveau visage du football sur le Continent avec la montée des nouvelles Nations sur la scène.
Expert consultant international en training Halim Zouber avec ses poulains
Bonjour Halim Zouber, comment avez-vous trouvé le match Cameroun-Comores?
J’ai trouvé une petite équipe du Cameroun face à une équipe décimée par beaucoup d’injustices, COVID-19 suspectées, pas de protocole pour arriver à l’heure au stade. Ce vaillant gardien de but est un joueur de champ pour dire que l’histoire retiendra que les comoriens sont des valeureux soldats.
Revenant sur le Cameroun seul le résultat compte dans une compétition à élimination directe. Qualitativement, il y a du bon comme Vincent aboubakar, Gamaleu et qualitativement, c’est nul. Ils doivent faire mieux.
Et que pensez-vous de l'ambiance autour de ce match ?
Côté ambiance, c'est un regard mitigé, croisé sur les joies et les pleurs. L’ambiance était au top dans le stade, certes que le plan organisationnel est encore moins progressif, ce qui fait tâche d’huile à souligner, c'est que le président de la CAF, a-t-on cru attendre, n’a pas pu franchir le seuil d’Olembe à cause de l’embouteillage.
Une note triste autour de cette rencontre. Elle a été endeuillée par une bousculade au niveau d'une des portes du stade d'Olembe. Une foule de spectateurs, pour la plupart sans billets, d'après certaines sources, qui voulait entrer au stade.
C'est vraiment triste et dommage. Cette belle fête de football a été marquée par cet accident qui arrive assez souvent dans un pays où les gens aiment le football, supportent leur équipe et veulent vivre en direct leur match comme au Cameroun. C'est pourquoi, il convient toujours d'anticiper. La Can était beaucoup attendue au Cameroun. Elle continue à charrier beaucoup d'espoir.
Sur le lot de clichés donc malheureusement sombres qui existent autour de cette rencontre, il ya malheureusement un bilan de 8 morts et des nombreux blessés à cause de la bousculade, ce qui laisse un goût inachevé et ma plume manque d’encre pour conclure mon analyse. Que la CAN continue de se sucrer.
Propos recueillis par Yousmine MARWANE HUSSANA
