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Le président Joseph Kabila a réussi un tour de passe-passe pour se maintenir au pouvoir, au-delà des délais constitutionnels et des engagements pris lors des accords divers avec les partis d’opposition. Pour crier son courroux la coalition de l’opposition a choisi de manifester à travers des marches dans les rues des principales villes du pays, et l’armée chargée de disperser les marcheurs a tiré. Des morts sur le carreau, victimes innocentes d’une lutte sans merci pour le maintien par la force au pouvoir, d’un homme.


La république démocratique du Congo est l’un des états africains possédant le sous-sol le plus riche en minerais de grande valeur. Les convoitises sont nombreuses dans la communauté internationale qui alimente savamment la situation de chaos socio-économique pour le contrôle de ces richesses. Au cœur du conflit, des hommes et des femmes politiques congolais qui s’entredéchirent et en périphérie un peuple sans voix qui croupi dans une misère indescriptible.
Triste tableau d’une réalité non virtuelle, excusez du peu, qui fait les choux gras de la presse occidentale et de leurs suppôts recrutés parmi les apologistes de l’Afrique mal partie pour son développement. Les morts de Kinshasa le week-end dernier sont des morts de trop, pour ce pays qui a tout pour se développer. Ces morts innocents qui sont passés de vie à trépas pour avoir pensé que le Congo était devenu un pays effectivement démocratique, ne bénéficient même pas la compassion nationale, ni celle des autres africains et encore moins de celle de la communauté internationale. Au contraire ils sont comptabilisés comme des boîtes de sardine, le pouvoir en minimisant leur nombre et l’opposition le maximisant. Au final leur mémoire est bafouée parce que le théâtre de leur fin de vie se situe dans un pays convoité, riche, où seul les intérêts occultes comptent.

Les armes de guerre au menu

Dire que la République démocratique du Congo ne dispose d’aucune industrie d’armement signifie que ses populations ne peuvent disposer d’armes à feu facilement. Seuls les forces armées, militaires, gendarmes et policiers peuvent en disposer régulièrement. Celles-ci sont prioritairement destinées à protéger les populations civiles contre les agressions des étrangers. Mais lorsqu’il n’y a aucun étranger en face de soi et que les populations ne sont pas armées, d’où vient-il que

Les civils soient tués par des armes à feu ?

Les hommes politiques africains ont assimilé une pratique, celle du refus systématique des marches de protestation, quand bien même celles-ci seraient pacifiques. La contestation et la revendication ne font pas partie de leur dictionnaire qui se limite aux motions de soutien et autres éloges personnalisés. Le débat contradictoire est strictement limité à quelques pseudo-opposants, mais en réalité il est exclu systématiquement sur la place publique.

La situation politique en république démocratique du Congo ne favorise pas l’émergence d’une nouvelle classe politique pour relever les défis du développement au point où certains fils de ce pays en viennent à regretter l’époque de Mobutu. Celui-ci avait donné au pays des lettres de noblesse, en le baptisant le Zaïre, ce qui a soulevé l’hydre de l’ancienne colonie Belge et suscité la convoitise de la communauté internationale. La conséquence a été sa diabolisation par les médias occidentaux puis son éviction du pouvoir, pour installer la dynastie des Kabila. Après le court passage du père, le fils Joseph défend bec et ongles sa position en dépit des engagements et de la constitution, sous le regard complice de la communauté internationale. C’est dans ce désordre institutionnalisé que croupissent des milliers de congolais. Lorsqu’ils débarqueront par milliers sur les côtes européennes, ils seront chassés comme de vulgaires mendiants, alors que ce sont ces mêmes européens qui tirent les ficelles, en les appauvrissant chaque jour.

Pierre Pochangou

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