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Trop de morts déjà, des dégâts insoutenables et des conséquences à l'échelle planétaire, à quand la fin du conflit entre l'Ukraine et la Russie. Cette guerre est sans doute l'un des plus grands traumatismes que connaît le monde aujourd'hui depuis la deuxième guerre mondiale à cause certainement de la forme qu'elle a prise et le rôle que jouent certains acteurs de la scène internationale. L'autre particularité, d'après de nombreux observateurs, est l'armement et la militarisation sans arrêt d'une partie- l'Ukraine- qui semblent avoir pris le dessus sur les efforts de paix, "un véritable piège pour ce conflit qui finira, quelque soit le résultat, par des discussions" affirment d'autres. C'est dans ce contexte, on dirait de panne de dialogue que l'Afrique tente de jouer sa partition, un va-tout au milieu d'un monde divisé qui a besoin d'être ressoudé.

Cette tentative africaine arrive juste après les offres chinoises et turques qui n'ont pas véritablement prospéré. Quatre Chefs d'État africains, au nom de tout le continent, seront reçus à Kiev et à Moscou et essayeront de convaincre les Russes et les Ukrainiens à taire les armes et à privilégier le dialogue pour une issue heureuse de ce conflit qui dure déjà plusieurs mois. La délégation est composée du président sénégalais Macky Sall, Cyril Ramaphosa de l'Afrique du Sud, de leurs homologues zambien Hakainde Hichilema et comorien, Azali Assoumani – par ailleurs à la tête de l'Union africaine – ainsi que des représentants congolais, ougandais et égyptiens. Leur programme prévoit un entretien le vendredi, 16 juin 2023 à Kiev avec le président ukrainien,Volodymyr Zelensky et la visite de la ville de la Boutcha où Kiev accuse les troupes russes d’avoir tué des civils. Les dirigeants africains arrivent en Russie le samedi,17 juin 2023, où ils vont rencontrer à St Petersbourg, Vladimir Poutine, le président russe et prendront également part au forum économique qui se déroulent dans cette ville.

L' Afrique, un acteur neutre qui a des atouts.

Cette mission africaine se lance sur le terrain au moment où Kiev a lancé sa contre-offensive en vue de récupérer toutes les parties de son territoire aujourd'hui sous contrôle russe. Sa progression semble rencontrer une forte puissance de feu de la Russie, visiblement bien préparée pour contenir la fureur, la détermination de l'Ukraine et l'important soutien occidental qu'il a reçu pour cette opération. C'est ce qui amène des analystes à dire que ce conflit risque encore durer longtemps si les deux protagonistes ne révisent pas leurs positions surtout Kiev appelé à reconnaître qu'il a déjà trop perdu dans cette guerre et une puissance militaire russe face à ce qu'il a déjà reçu comme soutiens venant de partout notamment l'Occident, pour  privilégier la vie des ukrainiens. Si pour les uns les autres, surtout Volodimyr Zelensly et les pays qui soutiennent l'Ukraine, la solution est militaire, les choses risquent être très compliquées et surtout durer longtemps, concluent ces derniers. Cette guerre ne continuera que de faire des morts et d'amplifier la destruction du pays dont le visage devient progressivement méconnaissable au fil des jours à la suite d'intenses bombardements russes.

Même si la venue de cette mission africaine coïncide avec la tenue à St Petersbourg d'un Forum économique - ce qui fait y voir chez certains, un volet fortement économique également, la Russie étant un grand partenaire d'échanges avec le continent africain tout comme l'Ukraine - il en demeure pas moins que l'Afrique présente des atouts pour être un acteur important dans la recherche de l'issue à ce conflit. Jusqu'à ce jour, elle s'est affichée par une neutralité remarquable bien que certains pays aient condamné fermement l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Jusqu'ici aucun pays du continent ne participe à l'armement d'une ou de l'autre partie en conflit.

Deuxième argument non des moindres, d'après certains analystes, "l'Afrique est un continent qui a une tradition de paix et non celle de domination et d'exploitation. Elle ne s'inscrit non plus dans une attitude va-en-guerre ou d'alimentation de conflits comme c'est le cas ailleurs ou avec certains pays au monde". La majorité des pays de ce continent sont plus favorable à l'avènement d'un monde plus libre, plus juste et plus équilibré, un monde de paix.

Alors qu'une une bonne partie de ce monde justement croise les doigts et regarde cette initiative africaine avec un certain espoir, l' Union Européenne, rapporte RT sur son site, a publié une déclaration insistant sur le fait qu'elle ne soutiendrait pas celle-ci si cela implique de geler le conflit.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI

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