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L'unité opérationnelle de la lutte contre le désordre urbain est descendue dans l'arrondissement de Douala 1er pour libérer les emprises occupées par les opérateurs du secteur informel. Un coup d'épée dans  l'eau. Malgré la violence et la barbarie de cette unité, qui a brillé par des casses sauvages, la destruction des étales de fortune   et des voies de faite caractérisées par la violation de l'espace privé de certains boutiques et commerces par des accès avec effraction à la recherche des marchandises des vendeurs et colis des autres réparateurs qui occupent les emprises publiques, rien n’a changé sur le terrain.


Après la tenue mercredi dernier à la préfecture du Wouri de la 32e session de la plate-forme d'action et de lutte du désordre urbain dans la ville de Douala, session présidée par le préfet du Wouri Naseri Paul Béa, ce jeudi 9 mars a été la descente de l'unité opérationnelle sur le terrain. Le préfet Naseri Paul Béa, le Délégué du gouvernement, Fritz Ntonè Ntonè et les six maires des communes d'arrondissement De Douala ont conduit l'unité opérationnelle essentiellement constituée de la police municipale, la gendarmerie nationale, et la police au lieu-dit Dubaï sur le boulevard Ahmadou Ahidjo, Ancien 3e sur le versant nord du marché Congo et le quartier Nkongmondo pour libérer l'occupation anarchique des emprises par les acteurs du secteur informel. Malgré la violence et la barbarie de l'unité opérationnelle, qui a brillé par des casses sauvages, la destruction des étales de fortune,  et des voies de faite caractérisées par la violations de l'espace privé de certains boutiques et commerces par des accès avec effraction à la recherche des marchandises des vendeurs et colis des autres réparateurs qui occupent les emprises publiques ; les occupants sont revenus quelques heures après le départ de l'unité opérationnelle. Ce qui pose le problème réel de l'opportunité de cette plate-forme qui existe depuis 2011 avec un budget annuelle de près de 10 milliards FCFA pour 48 millions FCFA par descente sur le terrain. Au final pour un résultat inopérant.

"La lutte contre le désordre urbain est un échec", comme la reconnu sans fioriture Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD), lors de la dernière session. Puisque toutes les grandes artères de la voirie urbaine qui sont occupées de manière  anarchique depuis des années par les acteurs du secteur informel, n'ont jamais pu être libérées définitivement. Une situation qui donne à la capitale économique une physionomie de ville indigène  dépourvue de toute régulation d'une autorité compétente. Ce qui a fait dire au préfet du Wouri que "le désordre urbain est récalcitrant". Par conséquence, il faut déployer  des mesures draconiennes pour éradiquer définitivement ce mal dont souffre la ville de Douala. Seulement, pour les observateurs, la plate-forme porte en elle les germes de  cet échec. Aucune stratégie n'est ni pensée, ni déployée pour arriver à des résultats efficients. Outre la discrétion qui est désormais observée dans les dates et les sites des descentes, il se trouve que les longs cortèges avec sirène sont un premier handicap pour rendre les descentes opérationnelles efficaces. A cela, s'ajoute le fait que les véhicules des éléments de l'unité opérationnelle se retrouvent en douzième position du cortège, ce qui entraîne un double retard sur leur déploiement. Ce d'autant plus que les occupants des emprises auront eu suffisamment du temps pour s'échapper. C'est dire que, au cours de cette descente, si la plate-forme peut se féliciter de procéder d’une part à la libération systématique des emprises publiques à travers la démolition des  baraques,  kiosques etc…  l’objectif étant de donner aux populations un cadre de vie décent, agréable et conforme aux exigences d’une ville qui aspire à la modernité; il reste que certains conseillers municipaux de l'opposition y voient une forte manœuvre dolosive pour que la plate-forme perdure au regard de l'important budget qui y est débloqué. Surtout qu'aucune solution efficiente de recasement n'est offerte. C'est pourquoi, malgré les recommandations fortes valant sommation qui ont été faites à l’endroit des desservies depuis des années, le fléau va de mal en pire.

Mathieu Nathanaël Njog
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