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C'est pratiquement sur une bible de recommandations que s'est refermé le conclave de la revue conjointe  de la stratégie du secteur de l'éducation et de la formation 2013-2020, actuellement mise en œuvre au Cameroun. Près de 160 participants représentant les parties prenantes dans ce secteur, des invités d'autres pays africains, 14 plénières, 4 ateliers, un riche débat et des discussions constructives, ce sont là quelques chiffres clés et le sentiment dégagé à la fin de cette rencontre que Yaoundé a abrité du 2 au 4 juillet 2018.

L'objectif de cette rencontre était de tirer des conclusions de la mise en œuvre  de la stratégie du secteur de l'éducation et de la formation 2013-2020 au Cameroun sur la base du rapport de suivi sur le terrain, les travaux de la revue conjointe et d'arrêter des recommandations pour la phase restante.

Dans l'évaluation et au regard de l'état  d'avancement de la mise en œuvre de cette stratégie et les résultats obtenus fin 2017, les différents acteurs  sont tombés d'accord que le Cameroun a fait d'énormes efforts mais des gros défis restent encore. La situation des enfants non scolarisés montre par exemple d’une part qu’il y’a près d’un million d’enfants âgés entre 5 à 15 ans qui ne sont pas scolarisés et d’autre part, un million d’enfants qui sont à l’école et qui risquent de la quitter sans terminer le cycle d’étude mentionne le rapport final en indexant l’importance d’améliorer la rétention et de remédier à la situation des enfants qui se trouvent actuellement exclus de l’école.

Cette situation plus identifiable dans certaines régions du pays, tout comme pour ce qui est de  la question de l'égalité et de l'équité, se trouve amplifier par le contexte sécuritaire par exemple dans le grand nord du Cameroun avec les menaces terroristes de Boko Haram et dans les régions anglophones où certaines écoles ont été incendiées, des enfants violentées dans les salles de classe ou sur le chemin de l’école.                

Quant à la question de la formation, les participants ont soulevé entre autres,  la nécessité d’une valorisation de la formation professionnelle et encourager la mise en place des formations dans les filières qui correspondent aux besoins de production et de transformation des ressources naturelles (agroalimentaire, bois, mines, textiles, cuirs et chaussures, etc.)

Les défis qui attendent le Cameroun sont nombreux. Une nouvelle stratégie annoncée permettra de gommer les difficultés recensées d'après le secrétaire technique de la stratégie du secteur de l'éducation.              

La dernière stratégie qui a été au centre de la revue remonte à 2015. Les participants à ce conclave ouvert par le ministre camerounais de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, ont pris 3 jours pour évaluer cette stratégie, secteur par secteur et les résultats auxquels ils sont parvenus, sont une preuve, d'après eux à l’unanimité, que le Cameroun peut être sûr d'avancer solidement vers l'atteinte de ses objectifs, côté, éducation et formation. Il faut seulement que tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des recommandations, fassent efficacement, chacun à son niveau, son travail

Aboubakar Sidick MOUNCHILI