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La situation est souvent plus que désastreuse que la peinture que nous faisons de ces êtres dont le seul péché est  d’avoir perdu leur conjoint. Après avoir perdu leurs conjoints, plusieurs femmes camerounaises se trouvent avec leurs enfants, dans une situation  de grande détresse. Elles sont discriminées, déshéritées, accusées  de sorcellerie, expulsées du domicile conjugal.  Ces dernières sont même  parfois violées ou remariées de force a un autre membre de la famille car  le plus souvent, l’époux pleuré,   ne laisse  aucune assurance pour l’avenir de sa veuve, ni celui de ses enfants. Une situation plus que déplorable pour laquelle il faudrait trouver une solution définitive.

 



Et pour cela, le ministère de la promotion de  la femme et de la famille(MINPROFF), dans le cadre de la  célébration de la 8eme  édition de la  journée internationale des veuves,  s’est arrêtée pour faire une analyse profonde de la  situation  et proposer des solutions qui pourraient améliorer la situation précaire des veuves. D’après la ministre Marie Thérèse ABENA ONDOA, l’avancée  est considérable  comparativement à la première édition au cours de laquelle le constat était tel qu’il y avait beaucoup d’ignorances sur ceux à quoi les veuves pouvaient prétendre. Et depuis lors, le MINPROFF procède à la vulgarisation de ce qui est prévu par les textes. Le nouveau code  pénal  consacre une bonne partie aux problèmes des veuves et des orphelins. Par ailleurs  la sensibilisation quant à elle, continue car l’on note toujours des pratiques socioculturelles néfastes à l’encontre des veuves et des orphelins qui tardent à disparaitre.
   
Il va sans dire que leur vulnérabilité est particulièrement accrue dans les temps de conflits, comme c’est le cas actuellement dans les régions en crise au Cameroun : notamment dans les régions du  Nord, l’Extrême nord, le Sud -ouest  et le Nord- Ouest. La protection des personnes vulnérables d’une société est un élément clef pour assurer le bien-être de cette couche particulière des personnes fragilisées. Cette protection  inclut des gestes de cœur vis-à-vis des voisines, des mamans, des connaissances et bien plus. L’on gagnerait donc à ne pas  les abandonner à leur sort, changer   de mentalités et de  pratiques  afin de contribuer à la conservation de leur  statut de  femmes,  filles,  sœurs et  mères pour qu’elles n’aient pas l’impression de n’avoir plus de  vie  après la mort de leurs époux.

On peut alors comprendre aisément pourquoi, la ministre camerounaise  de la promotion de la femme et de la famille en invitant la population  à encadrer et assister  les veuves après le décès de leurs époux lors de cette journée  dédiée aux veuves célébrée cette année 2018 sous le thème « améliorer la situation des veuves », a particulièrement recommande aux familles et autres, faisant partie de leur environnement social, de laisser  de côté toutes pratiques qui concourent  au  mal-être  de ces dernières et participer plutôt à leur épanouissement des veuves  et  à celui des orphelins.

Raïssa NKEN