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Dans les écoles, les lycées et collèges ainsi que dans les institutions universitaires, l’heure est à la préparation de la fête de la jeunesse qui sur le plan national se matérialise par un grand défilé des jeunes. Pour la première fois dans l’histoire de cette célébration et de ce temps dédié au fer de lance de la jeunesse, il y a lieu de s’inquiéter sur la participation des élèves des zones du nord-ouest et du sud-ouest aux manifestations mais surtout au défilé dans les prochains jours.


Le mouvement des villes mortes observés dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest paralyse le système éducatif, avec cette grève des enseignants qui perdure et perturbe le bon déroulement des enseignements depuis bientôt trois mis. Les efforts des pouvoirs publics pour faire reprendre le chemin de l’école restent vains. Seuls quelques établissements scolaires reprennent timidement les cours, au grand dam des populations résignées à subir le spectre des représailles de bourreaux tapis dans l’ombre. DU coup, alors que leurs camarades des huit autres régions du Cameroun s’activent dans la préparation de la fête, ceux des deux régions suscitées restent embrigadés dans les domiciles familiaux. Pour eux, pas de chants patriotiques, pas de répétition du défilé,  pas de mouvement en perspective.


Quel message à la jeunesse ?


De manière traditionnelle, le président de la république s’adresse généralement aux jeunes le soir du 10 février et les observateurs seront particulièrement attentifs au message de cette année, dans un contexte où le chef de l’état n’a pas publiquement pris la parole pour s’exprimer sur la crise de l’enseignement observée. Son message sera d’autant plus important que certaines mauvaises langues ont vite fait d’évoquer l’idée d’une année blanche dans ces deux régions, là où un retour à la normale est souhaité. Il faut rappeler que le premier camerounais fait de la promotion de la jeunesse l’un des chevaux de bataille de sa politique. Il va devoir surfer entre les mots, soufflant le chaud et le froid, afin de rester ferme dans ses engagements à faire rétablir l’ordre républicain, tout en n’attisant pas le feu et les flammes de la radicalisation.
Le prochain discours du chef de l’état devra pouvoir ramener le calme dans les esprits, rassurer les filles et fils des régions du nord et du sud-ouest, sur le devoir du vivre ensemble. En s’adressant à la jeunesse, le président de la république va aussi s’adresser aux parents, aux syndicalistes enseignants et avocats et même aux politiciens d’ici et d’ailleurs engagés dans un bras de fer inédit contre le pouvoir central. Chacune de ces composantes sociologiques aura à cœur de voir les mesures fortes prises pour que les uns et les autres retrouvent la sérénité.


Buéa et Bamenda alors.. ?


Le 11 février prochain les élèves des deux régions du nord et du sud-ouest ne seront pas de la partie, ils ne vont pas défiler car aucune répétition n’est à l’ordre du jour. La situation actuelle avec la poursuite des villes mortes pénalisent la jeunesse plus qu’on ne le pense. Cette déscolarisation « forcée » aura des conséquences que nul ne peut imaginer pour l’heure, tant le tourbillon des positionnements a pris le pas sur la raison. Pour certains observateurs de la scène politique nationale, les défilés des écoles du système anglophone ont généralement surclassé ceux du système francophone. Les belles images qui auraient dû transparaître dans les reportages venus de ses régions seront aux abonnés absents. Quel dommage !


Pierre Pochangou

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