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C'est sur ce prisme que le siège de l'UNESCO à Yaoundé a abrité le 31 janvier 2025 un café media sur le thème " Cop 29 : résultats globaux et avancement de l'initiative de financement forestier à haute intégrité dans le bassin du Congo ". Une plateforme didactique organisée par l'association des journalistes scientifiques du Cameroun et le REMAPSEN avec l'appui du ministère camerounais de l'environnement et le WWF.

 

Entre grosse désillusion et tromperie sur la marchandise, les forêts bassin du Congo peinent encore à se frayer un chemin véritable sur l'échiquier financier des différentes COP mondiales. La dernière (29e ) qui s'est tenue à Bakou en Azerbaïdjan a encore montré ces limites quant aux engagements pris à la Cop de paris par les pays développés.

D'après l'expert Kemajou Syapze Fridolin, manager financier à Landscape, " A la Cop de Paris, il avait été décidé que ces pays mobilisent 1000 milliards/ an. Mais après les décomptes, ces pays après 8 ans n' ont pas pû mobiliser 100 milliards.De ce fait, les pays Africains et les pays développés dans les négociations avions décidé que ces financements soient multipliés à hauteur de 3,5 milliards de dollars pour les pays en voie de développement afin de les aider à réagir face aux questions d'adaptation climatique etc... Mais malheureusement la décision qui a été prise à la Cop 29 de Bakou , à consister à tripler les 100 milliards c'est à dire 300 milliards de dollars/ an . "En réalité cette somme s'est avérée très insignifiante ( 1/10e) pour les pays demandeurs et a suscité une source de mécontentement.

Autre sujet posé sur la table , les négociations concernant le marché carbone. Des difficultés majeures persistaient depuis 9 ans sur la mise en application de l'article 6 de la Cop de Paris qui avait trait à la coopération entre les Etats. L' expert Kemajou Syapze fait savoir que à Bakou, l'on a néanmoins enregistré des avancées en finalisant les modalités d'entreé véritable dans le dit marché. La Cop 29 a également permis de poser le débat sur la mobilisation des fonds pour les pertes et dommages contenues dans l'art 8 . Un fond qui tient son existence de la Cop de Sharm El cheik en Egypte et dont les axes d' orientations prioritaires pour les pays Africains amorcées à Dubai sont encore en suspens. Les négociations devront donc se poursuivre lors des prochaines rencontres prévues à Bonn et à Belem

Bassin du Congo : les enjeux économiques

Les forêts du bassin du Congo constituent le poumon économique pour le carbone mondial. Cependant il ne bénéficient pas des mêmes largesses que les forêts amazoniennes en terme de financement pour la protection de sa biodiversité. Bien plus les pays de l'Amazonie ont su créer une industrie florissante autour du marché carbone grâce au mécanisme des Agro industries .

Ainsi, en dépit des feux qui ravagent régulièrement ces forets, elles ne cessent de rentabiliser. Les forêts du bassin du Congo doivent elles suivent nécessairement cet exemple ? .

A cette question l'expert Kagonbe Thimotée climatologue et environnementaliste CCNUCC et GIEC stipule que " l'initiative consiste à identifier les facteurs économiques inhérents aux forêts du bassin du Congo. Leur donner une valeur et voire comment ces facteurs peuvent être rémunérés par l'ensemble des partenaires internationaux qui oeuvrent pour la protection de l'environnement. Ceci vise tout simplement à faire des forêts du bassin du Congo non plus des pôles de dépenses comme c'est le cas en ce moment mais des pôles de recettes ".

Il faut dire que à la convention de Rio sur le développement durable , les pays du bassin du Congo ont élaboré des législations forestieres en terme de projets et des programmes qui ont permis de stabiliser et gérer durablement ces forets. Seulement jusqu'ici les volumes de fonds qui ont été mobilisés pour atteindre ces objectifs posent problème et impacte même sur les perspectives.

L' expert Kagonbe Thimotée pense à cet effet que ":si les négociations sont faites de manière équilibrée, toutes les forêts à haute intégrité dans le bassin du Congo deviendront des pôles de recettes pour ces pays et partant ,une transition pour une économie verte à nos nations."

Le cas du Cameroun

Les forêts du Cameroun ne génèrent que 6 à 7% de bénéfice dans le budget de l'État . Pourtant elles recouvrent 45,7 % du territoire soit environ 22.000 hectares pour une rentabilité très pauvre. Aujourd'hui eu égard aux enjeux climatiques, le pays est désormais partagé entre oeuvrer pour la nature ou oeuvrer pour l'homme.

Il s'agit d'aller vers des postes de recettes,tout en protégeant également ces mêmes forets. Compte tenu du fait que le Cameroun jouit indubitablement de sa souveraineté sur ses forêts les experts préconisent donc de trouver le juste milieu pour leur exploitation dans un dialogue sincère entre les Etats . " Partant de la vision du Cameroun qui est de transformer les contraintes climatiques en opportunité de développement, Nous proposons l'éco bénéfice (global action local bénéfice). Ceci permettra la création d'emplois, dans un environnement sain pour les populations. Pour ce qui est du marché carbone, il ne devra intervenir que comme une cerise sur le gâteau, a indiqué Kemajou Syapze en guise de conclusion.

En somme, les pays du bassin du Congo dont le Cameroun devront donc construire leur narratif et le défendre sur la base des données concrètes à la prochaine Cop.

Germaine Ngo Holl

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