Les représentants du gouvernement centrafricain et les délégations de chefs rebelles se retrouvent ce jeudi, 24 janvier 2019 dans la capitale soudanaise pour des discussions. Il est question de trouver une voie de sortie définitive de crise qui secoue la République centrafricaine depuis des années. Cette rencontre extrêmement capitale pour l'avenir de la RCA, longuement attendue, est la suite du processus de recherche des solutions à la crise entamé avec les groupes armés qui contrôlent par ailleurs, 80% du territoire national.
Ces groupes ont rendu leurs revendications au panel de l’Union africaine en préalable à l'ouverture de ces assises. Certains responsables sont déjà arrivés à Khartoum et affichent leur volonté et disponibilité à contribuer pour un retour à la vie normale dans le pays, devenu aujourd'hui une véritable catastrophe humaine avec près de 3 millions de personnes dans des besoins aigus pour la survie et de protection, sans oublier le tissu social défiguré, de nombreuses infrastructures détruites, l'économie paralysée et la vie même dans certaines régions. Le regain récurrent de violences dans le pays compliquent davantage la situation et noircit profondément ce tableau. Il est attendu à l'issu de cette rencontre de dialogue centrafricain sous l'égide de l'Union Africaine (UA) avec l’appui des Nations unies et de la CEEAC dans le cadre de l'Initiative africaine, un accord fort et définitif devant mettre fin à plusieurs années de crise et d'incertitude dans le pays.
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La Russie et le Soudan, deux grands médiateurs dans la crise centrafricaine
D'autres acteurs de l'organisation de ces retrouvailles entre frères centrafricains pour parler de la situation et de l'avenir de leur pays, sont le Soudan et la Russie. Moscou est un acteur majeur dans le cadre de la recherche des pistes des solutions dans la crise centrafricaine et la reconstruction même de la RCA. Sa diplomatie a d'ailleurs montré son efficacité sur ce chantier. En août 2018, toujours à Khartoum, avec son allié, le Soudan dont son président Omar El-Béchir, s'impose en fin médiateur de paix de premier plan sur le continent, la Russie avait déjà permis une amorce de dialogue autour d'une table entre les acteurs de la crise centrafricaine.
Une rencontre qui avait permis également aux principaux groupes armés centrafricains de signer une déclaration d’entente. La grand dialogue national centrafricain de ce 24 janvier part sur ces acquis pour ouvrir le champ encore plus vaste pour qu'enfin, on ne parle des violences en RCA, la partition du pays et toutes les implications de la crise qu'au passé. D'où l'espoir attendu à ces assises de Khartoum.
Aboubakar Sidick MOUNCHILI
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