C'est un grand geste d'apaisement que le président camerounais a fait le jeudi 13 décembre 2018 dans le crise que traverse une partie de son pays, notamment les deux régions dites anglophones. Selon un communiqué lu sur les antennes de la radio nationale dans le journal de 17h, il ordonne l'arrêt des poursuites judiciaires devant les tribunaux militaires contre des personnes arrêtées dans le cadre de la crise anglophone émaillée une série de violences depuis près de deux ans.
Même si pour l'instant, l'identité de ces personnes n'est pas contenue dans le communiqué signé du secrétaire général de la présidence, 289 sont concernées précise-t-il tout de même. Il y'a quelques jours, le 30 novembre 2018, Paul Biya a créé le Comité de désarmement, de démobilisation et de réintégration. À travers cette décision d'arrêt de poursuite devant les tribunaux dont la conséquence immédiate est la libération de ces personnes, ce comité trouve déjà là, les premiers "repentis" à recevoir et à réintégrer dans la société pour une vie normale au service de la construction nationale et le vivre ensemble, une valeur très chère au Cameroun.
Ce n'est pas le premier geste d'apaisement du genre de Paul Biya dans ce dossier de crise anglophone et des personnes arrêtées et poursuivies devant les tribunaux militaires. il avait déjà pris, il y'a quelques mois, après le déclenchement de cette crise, une pareille décision qui avait permis à de nombreuses personnes de retrouver la liberté.
Aboubakar Sidick