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Du 02 au 07 décembre 2024, la capitale camerounaise, Yaoundé abrite au Palais polyvalent des sports, la 1ère édition du Salon Interprofessionnel de l'Aquaculture du Cameroun (SIAC) sous le thème : " Import-substitution : l'apport de l'aquaculture". Placé sous la supervision du Ministère de l'élevage des pêches et des industries animales (MINEPIA) et l'Organisation interprofessionnelle pour le développement de l'Aquaculture au Cameroun (OIDAC), la filière halieutique a contribué ces dernières années à environ 10% du PIB national.

De ce fait, l'interprofession envisage de multiplier au moins par quatre cette plus value. Dans son allocution de circonstance, le Dr Taïga, le Ministre de l'élevage des pêches et des industries animales (MINEPIA), a exhorté les acteurs de la filière à réduire les importations à travers leurs productions :" Tout est mis en œuvre pour que ça décolle, le premier ministre chef du gouvernement, a mis en place un fond de facilitation de 5,3 milliards de FCFA, le Chef du Gouvernement a mis également un fond de garantie de 1,5 milliards de FCFA, qui doit être disponible, ainsi que la dimension réglementaire et législative qui se met également en place. De son côté Jeanne ÉTOUNDI, présidente de l'Organisation Interprofessionnelle pour le Développement de l'Aquaculture au Cameroun (OIDAC), et par ailleurs présidente du Comité d'organisation du SIAC 2024 s'insurge contre le manque d'implication des institutions financières telles que les banques et les assurances qui restent muettes quant aux appuis financiers dans ce secteur d'activité :" Nous passerons à 40 voir 50% au bout de cinq ans. Nous n'allons pas faire comme ce qui s'est fait avec le poulet. Pourquoi la filière ne décolle pas véritablement, c'est tout simplement parceque les banques ne suivent pas, les assurances également ne suivent pas" a-t-elle martelée. Le Maroc, pays expérimenté dans le domaine aquacole, donne au Cameroun durant ce salon des astuces de pêche et d'élevage impactant la balance des échanges : " Aujourd'hui nous avons plus de 385 aquacoles qui sont autorisés et plus de 200 centres qui sont déjà installés en production, avec une capacité atteignant les 70 milles tonnes et pouvant atteindre les 200 milles tonnes fixes par la stratégie halieutique", a déclaré le chef de la délégation marocaine. La volonté politique est là ainsi que le cadre normatif.

Le SIAC 2024, arrive donc comme un rendez-vous programmé pour sonner la révolte dans le secteur de l'aquaculture au Cameroun. Rappelons que le SIAC 2025, a pour objectif de promouvoir le développement durable de l’aquaculture au Cameroun, tout en facilitant les échanges entre les acteurs locaux et les partenaires internationaux avec pour vision, d’accompagner les politiques gouvernementales en matière de développement. Une plateforme unique qui permet aux professionnels de l’aquaculture, les décideurs politiques et les investisseurs d’échanger sur la situation générale du sous-secteur, les dernières tendances et les innovations dans la filière. Ce rendez-vous de haut niveau rassemble des experts, exposants et professionnels de renom issus des pays d'Afrique, d'Europe, d'Amérique ainsi que d'Asie. Il s'agit aussi de promouvoir la visibilité et le développement de l’aquaculture au Cameroun, d'encourager les investissements nationaux et internationaux dans le secteur, faciliter les rencontres et opportunités d’affaires pour les acteurs de la filière, afin de valoriser le “Made in Cameroon” et le potentiel aquacole du pays.

François ESSOMBA

 

REACTION

Thierry DJOUSSI Président de l'Association des Journalistes camerounais pour l'agriculture et le développement "

"Je voudrais d'abord commencer par saluer l'idée de ce Salon interprofessionnel de l'aquaculture du Cameroun. C'est une bonne chose que les acteurs de la filière se réunissent pour trouver ensemble des solutions aux problèmes qui minent leur filière. Nous savons tous que les problème que les problèmes majeurs, de l'aquaculture au Cameroun, notamment la filière piscicole c'est à dire l'élevage des poissons, est l'accès à l'alimentation. Parce qu'au Cameroun l'alimentation est difficile à trouver et les importations coûtent chers. C'est ça qui renchéri les coûts de production. Conséquence sur le marché 1 kg de poisson local, comme la silure coûte 2500 FCFA. Conséquence la filière piscicole nationale n'est pas compétitive, comparé au poisson congelé importé qui est accessible. Donc il est question aujourd'hui de trouver les solutions afin de rendre la filière piscicole en particulier et aquacole en général compétitive, c'est à dire que le produit final sur le marché puisse appliquer un prix abordable. C'est à dire un prix à la portée du camerounais moyen. Et vous savez tous selon l'institut national de la statistique (INS), que nous sommes 10 millions de camerounais qui vivent avec moins de 813 FCFA le mois. Donc un poisson local à 2500 FCFA le kg, vous comprenez qu'ils sont 10 millions de camerounais qui n'ont pas accès à ce produit alimentaire. Donc il est question aujourd'hui que la filière puisse se tourner vers la compétitivité sur le marché local d'abord et bien évidemment il faut agir sur les coûts de production"

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