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Catégorie : Société
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Malgré une certaine volonté affichée dans les discours politiques, l'existence au Cameroun et même la ratification de plusieurs instruments juridiques internationaux contre la discrimination de la femme, sous quelque forme que ce soit, par le Cameroun, les statistiques sur la représentativité des femmes en politique pour l'heure dans le pays donnent des tournis et amènent  à se poser des questions.

Un simple exemple: Sur 360 communes que compte le Cameroun, seulement 30 sont entre les mains des femmes, soit 08% de femmes maires titulaires. Sur 100 sénateurs, 26 sont des femmes tout au comme dans l'autre chambre du parlement, l'Assemblée nationale, où sur 180 députés, 56 sont des femmes; ce qui représente, 31,11%.

Parmi les causes de cet état de fait dans le pays, soulignent de nombreux rapports, des discriminations sexistes et préjugés socioculturels défavorables à la femme, une appropriation insuffisante des textes relatifs aux droits politiques des femmes, une insuffisance de formation et d'éducation politique des femmes. Dans d'autres cas, ce sont les femmes qui se bloquent elles-mêmes, ignorant leurs capacités et potentialités en osant pas assez pour jouer les premiers rôles et occuper le devant de la scène. Tout se passant alors comme si elles étaient carrément et à tort exclues du champ politique. Le nombre très infine dans les débats politiques ou électoraux en temps de campagne à travers les médias, montre à suffisance qu'il y'a un fort travail à faire.

C'est pour inverser la tendance et dans le cadre des prochaines élections au Cameroun que l'ONU-Femmes, l'OIF et le ministère camerounais de la Promotion de la Femme et de la Famille organisent pendant deux jours dans la capitale, Yaoundé, une session de "formation des femmes candidates et leaders sur les processus électoraux, la loi électorale, le leadership transformatif, l'apprentissage par pairs pour les aspirantes, la prise de parole et l'engagement. "

Des objectifs clairs, une occasion de partage d'expériences et d'exercice démocratique.

L'idée, pour les organisateurs de cet atelier, est d'améliorer la culture politique des femmes en vue de leur participation optimale au jeu politique notamment le double scrutin municipal et législatif pour ce qui est du prochain calendrier électoral au Cameroun probablement pour lenmiis de février 2020. Il s'agit entre autres, de les préparer à être aptes à s'engager dans les compétitions électorales en leur fournissant des outils professionnels d'engagement et des mécanismes de mobilisation pour les élections. Ce qui amènera sans doute à voir les femmes plus sur d'autres rôles, sur d'autres activités en période électorale contrairement à ce qui se passe assez souvent: les seconds rôles. Elles se retrouvent dans l'animation des meetings, la mobilisation des foules ou dans "la coloration" des listes électorales pour donner l'impression qu'on a pensé à l'aspect genre. Pourtant les positions qu'elles occupent sur les listes et même à la fin du processus électorale ne leur sont pas du tout favorable, ni à la société. On oublie et l'a rappelé  HIND JALAL, la Représentante de ONU-Femmes au Cameroun à l'ouverture de cet atelier, à l'intention de tous les acteurs de la société, "plus de femmes au niveau de la prise des décisions, appelle à plus de démocratie et à une meilleure gouvernance".

Ainsi l'autre objectif de cette session de formation est de susciter des actions en faveur de l'amélioration de la representativite politique des femmes. Il en est également de leur faciliter la prise de parole en public, de les familiariser avec le vocabulaire politique et le processus électoral au Cameroun, le partage des bonnes pratiques en politique et la mise à leur disposition, des informations sur la préparation et l'exécution d'un projet politique.

L'atelier qui reunit une soixantaine de participants essentiellement constitués des acteurs impliqués dans la chaîne électorale, a été ouvert le 23 juillet 2019 par la ministre camerounaise de la Promotion de la Femme et de la Famille, Dr Marie Thérèse ABENA ONDOUA. Il est bâti autour des exposés techniques, des échanges en plénière, des travaux en sous-groupes et des séances de restitution. Cette séance de formation  s'achève le 24 juillet 2019.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI

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