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Toute la ville cite des arts du Cameroun, terre d’accueil et de paix, l’une des références du vivre-ensemble, de l’acceptation de la différence, est dans le choc. C’est tout le monde, du plus petit au plus grand, les différentes autorités, administratives, politiques, traditionnelles et religieuses qui condamnent sans réserve, ce qui s’est passé dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 septembre 2017. Une bande de malfrats a commis deux assassinats dans la cité des arts. Aucune trace d’elle jusqu’au moment de la mise en ligne de cette information.

Le jeune TOMMY succombe à ses blessures


Au quartier Dallas, il était connu de tous pour son activité de boutiquier. Comme la majorité des filles et fils Mbouda résident dans le Noun et particulièrement à Foumban, ce jeune homme que tous appelaient affectueusement TOMMY vendait les produits de première nécessité et sans problèmes. Chacun venait se ravitailler chez lui jusque tard dans la soirée.
Il faut dire que le quartier Dallas est réputé comme parmi les plus dangereux de la ville de Foumban, avec des nombreux vols commis régulièrement. Des bandes de malfrats y fument le chanvre indien et agressent tant les passants que les boutiques dans la nuit.
Ce vendredi 22 septembre 2017, alors qu’il ferme sa boutique peu après 21 heures, TOMMY se dirige à son domicile situé à quelques mètres de la boutique. Des premières informations récoltées sur le terrain, il aurait sans doute vu des jeunes malfrats en pleine opération de vol et aurait reconnu certains visages, ce qui a sonné sa dernière heure. Les agresseurs se seraient rués sur lui, à coups de couteaux, auxquels il ne survivra pas. Transporté aux urgences de l’hôpital de district, les médecins constatent sa mort, avant que ses parents ne viennent transporter le corps pour leur village par Mbouda.
Certaines langues prédisent des morts dans les prochains jours car dans la mémoire collective, les fils de Mbouda confient les morts à leurs ancêtres qui châtient les auteurs. Les agresseurs de TOMMY sont avertis, tandis que les résidents de Dallas retiennent leur souffle.

Fin de carrière dans le sang

Il y a quelques mois en arrière, Monsieur ETOUNDI Charles, enseignant de profession est affecté au lycée bilingue Sultan Ibrahim Njoya en qualité de proviseur. Cet enseignant va s’atteler à redonner au lycée ses lettres de noblesses, après les multiples récriminations faîtes à ses prédécesseurs relatives à l’indiscipline croissante, au surnombre d’élèves dans les classes et aux échecs massifs aux examens officiels. L’homme s’est adonné à ses missions avec engagement et selon certaines sources proches de l’administration de cet établissement, il aurait procédé à des recrutements dans les postes sensibles, notamment ceux liés à la sécurité. Il faut dire que l’enceinte de l’établissement n’était pas entièrement clôturée avec une bonne partie essentiellement perméable.
Aucun signe annonciateur de ce déchainement de violence n’a été répertorié jusqu’à cette nuit fatidique du samedi 23 septembre 2017 aux environs de deux heures du matin, lorsque des bandits s’infiltrent dans son domicile situé à l’intérieur du campus du lycée bilingue. Selon certaines sources, ils auraient surpris le proviseur dans son sommeil, le menaçant de leurs armes, en demandant avec insistance qu’il leur remette l’argent en sa possession. Son épouse aurait été violemment maîtrisée ainsi qu’un de ses fils. Malgré ses supplications l’homme sera entraîné dans la douche où la macabre besogne sera effectuée.
Mortellement touché, le proviseur est alors transporté d’urgence à Bafoussam pour des soins appropriés, mais le personnel hospitalier ne pourra le sauver. En fin de journée de ce samedi, la dépouille mortelle a été ramenée à Foumban pour une des morgues de la ville où elle attend les obsèques.
Le choc est violent pour la communauté éducative du Noun, surprise par cette agression d’un responsable de haut niveau. C’est sans doute la première fois qu’un tel drame survient dans ce département s’indigne un enseignant de cet établissement. Il faut espérer que l’enquête ouverte par les services de la police et de la gendarmerie permette de rattraper les auteurs de ce crime, pour qu’ils soient punis selon les termes de la loi.


Pierre Pochangou

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