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Le jour s’est levé mercredi sur la capitale camerounaise avec le résultat des élections présidentielles américaines et la victoire surprise du candidat républicain Donald Trump. La nuit aura été longue nous confie Antoine Dipanda rencontré dans un taxi : « Je suivais les résultats en direct et vers trois heures du matin, lorsque que les états de la Floride et de l’Ohio ont été acquis à Trump, j’ai éteins mon téléviseur. Je savais que c’était cuit ». Cette phrase tournée dans tous les sens, nous l’avons réentendue au long de la journée, dans les bureaux, les bars et au coin des rues.


Les camerounais ont vécu leur nuit américaine comme de nombreux citoyens du monde, emportés par la magie des ondes, la puissante des médias qui ont annulé l’espace pour faire vivre en direct l’un  des temps fort de la vie américaine. Jean Victor Y. se fend d’une analyse : « Je crois que l’élection de Trump a ramené les autres communautés vivant aux Etats-Unis notamment les afro américains, les hispaniques et les autres à leur triste réalité. La communauté blanche est bel et bien présente, elle s’est enfin exprimée face à un système qui écarte de la répartition des fruits de la croissance et de la grandeur de l’Amérique tous ceux et celles qui sont considérés comme étant de la classe moyenne. L’intelligencia newyorkaise incarnée par Hilary Clinton est tombée de son piédestal, emportée par la colère intérieure d’un peuple qui en avait plus que mare et qui a impulsé le changement. Voilà ce qu’on appelle démocratie ».


Autour d’une table dans la soirée, alors que le thermomètre reste bloqué à trente degré et que les bières coulent à flot, les échanges se poursuivent entre des protagonistes utilisant arguments et contre arguments. Pour Flore Metazop  « J’ai été déçue par la défaite de Clinton. Mais je sais que Trump a seulement fait le théâtre pour gagner. Tous ses propos contre l’immigration, les femmes etc. avaient pour but de réveiller les sentiments misogynes des américains moyens. Voyez vous-même son premier message de chef d’état il reconnait qu’Hilary est une grande dame, et il appelle les autres pays du monde à travailler avec lui. Vraiment la politique c’est vraiment une mauvaise chose ». Oumarou Baba cherche la place du Cameroun dans cette affaire : « Obama a passé 8 ans à la maison blanche et n’a rien fait pour l’Afrique, je vous dis que les américains s’en foutent de nos pays. Nos dirigeants doivent maintenant comprendre que chaque peuple a l’obligation de prendre son destin en main. Il faut arrêter de croire que ce sont les autres qui doivent nous aider à nous développer. J’ai suivi à la radio que notre Président a envoyé son message de félicitations à Donald Trump, c’est la diplomatie. Je suis désolé mais nous devons nous mettre au travail pour que l’avenir de notre pays et de notre continent ne dépende plus des autres, c’est ça la vraie leçon de l’histoire. »


Les terrasses se vident, les rues aussi et les lumières s’éteignent les unes après les autres dans les domiciles, signe que cette nouvelle nuit sera moins angoissante. La vie reprendra son cours tranquille, chacun  sachant qu’il a vécu un moment historique, l’élection d’un homme d’affaires pour la première fois, à la tête de l’état le plus puissant du monde.


Pierre Pochangou


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