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Une affaire supposée d’arnaque avec au centre, 800 000 millions de francs en jeu  pour des formations qui paraissent forcées. Une lettre d’injonction adressée par  l’entreprise compétente en matière de formation des pilotes au directeur général de la Camair-co, datée du mois de décembre 2016 en dit long sur une affaire qui courre depuis 2006. Une curieuse histoire qui peut amener à croire à une véritable arnaque à la camerounaise, pour spolier la compagnie aérienne des maigres ressources dont elle dispose, alors même qu’elle cherche encore ses marques. Nous avons fait le vol au-dessous d’un nid  de prédateurs, en voici le récit.


La défunte Cameroon Airlines au moment où elle était dans le ciel bleu, avait mis sur pied un centre de certification pour son personnel naviguant. Il s’agit là d’une disposition de la loi sur les compagnies aériennes, qui veut que la mise à niveau du personnel naviguant, c’est-à-dire, les pilotes et les mécaniciens navigants, se fasse dans une structure interne. Il faut préciser que les pilotes de cette compagnie faisaient leur mise à niveau aux Etats-Unis, dans la mesure où ils bénéficiaient des diplômes américains. Malheureusement le projet du centre interne de formation ne fera pas long feu, la compagnie étant mise en liquidation au bout de quelques années.
Dans la foulée de cette mise en liquidation, certains esprits alertes vont tranquillement récupérer les équipements acquis par la Cameroon Airlines au nez et à la barbe du liquidateur, certainement préoccupé par les grosses factures impayées !!! Ce matériel viendra en complément d’un autre acquis par un des formateurs de ce centre, par ailleurs pilote instructeur, qui va monter un centre de formation privé.


La pieuvre se déploie


La création de Camair-Co sur les cendres de Cameroon Airlines va réveiller les appétits de ce nouvel opérateur de la formation des pilotes, qui offre ses services à la dite compagnie. Pour bien couvrir ce qui paraît comme une manœuvre, le Ministre des transports est saisi. Sans tenir compte du fait qu’il faut intégrer le facteur temps pour la mise sur pied d’un centre de formation de ce type, qui nécessite tant des cours théoriques que pratiques, le Ministre des transports prend un arrêté invitant la Camair-Co à se rapprocher de ce centre de formation pour assurer la mise à niveau de son personnel naviguant. Nous sommes là en 2006, et en 2016 au moment où la structure en question fait des injonctions à la direction générale de Camair- Co, cette dernière n’a jamais répondu favorablement à cette sollicitation et pour cause.
La Camair-co dispose d’un portefeuille d’une trentaine de pilotes, dont la majorité a été formée aux Etats-Unis. Bien plus dans son héritage, se trouve une flotte d’avion en majorité Boeing, une firme américaine. Comment donc comprendre que le centre de formation privé offre comme services, une formation théorique uniquement, sur les modules européens.
Le pot aux roses est découvert à l’investigation, lorsqu’on découvre que l’actuel responsable de cette structure compétente en matière de formation des pilotes au Cameroun était membre de l’équipe dirigeante de ce centre de formation au moment où il se mettait en place. Delà à ce qui se passe sur le terrain, la frontière n’est pas loin. Tout porte à faire croire que sa nouvelle position dans la haute administration de ce secteur névralgique lui permet de pousser les pions dans l’ombre, pour aider ses ou son partenaire désormais admis à faire valoir ses droits à la retraite, à se la couler douce sur le dos du contribuable. Alors même que le nouveau président du conseil d’administration de la Camair-Co fait des mains et des pieds pour permettre à cette compagnie de sortir la tête de l’eau, ceux-là  la tire vers le fonds. Il y a eu l’audit de Boeing en milieu d’année 2016, qui a évoqué tous les investissements à mettre en place pour assurer une bonne relance. Dans ce plan, il a été fait appel à des anciens pilotes de la Cameroon Airlines, pour capitaliser le facteur humain. Les mises à niveau de ce personnel navigant ont été intégrées avec une bonne place pour les centres de formation en Amérique. En d’autres termes, il s’agit d’utiliser des professionnels formés sur un type de machines américaines, lesquelles constituent la flotte de la compagnie aérienne. Par quelle alchimie, Cette structure veut elle imposer un centre de formation qui ne propose que des cours théoriques et aux normes européennes ? Pour que ces personnels les appliquent sur quels aéronefs ?


800 millions de francs à partager


De sources concordantes, il est dit que les formations de pilotes coûtent excessivement cher, à cause des exercices pratiques, notamment sur des pistes homologuées, avec des avions écoles, en consommant du carburant. On parle des 20 millions de francs par pilote en dehors des frais de séjour en terre étrangère. La compagnie disions-nous dispose d’une trentaine de pilotes, et un simple calcul permet de comprendre que l’affaire avoisine les 600 millions et ce stage se déroule deux fois par an. On a dépassé le milliard de francs.
Dans l’offre de service offerte par ce centre privé de formation, la somme de 800 millions serait avancée, pour dire qu’il s’agit du mieux offrant !!!
La direction générale de Camer-Co est mise en demeure d’inscrire ses pilotes et mécaniciens navigants au mois de mars, sinon elle risque de voir toutes leurs licences suspendues ou annulées. Et vlan !
Cette épée de Damoclès pèse désormais sur le personnel navigant qui ne sait plus à quel saint se vouer.  Voilà une compagnie aérienne qui vient de commencer pour la nième fois une tentative de relance, mais à peine veut- elle engager des actions que la structure en charge du transport aérien et des activités de l'aviation lui tend des pièges. Il y a quelques mois, c’est cette même autorité qui avait entrepris d’interdire les vols de la compagnie vers la France. A l’époque la raison invoquée était qu’elle protégeait les intérêts du Cameroun. Que dire aujourd’hui de cette nouvelle passe d’armes, au moment où les «avions chinois» ont démontré leur fiabilité un an après leur mise en service ? Les personnels navigants affectés sur les MA 60 doivent aller en Chine pour leur certification. Eh oui, ainsi est faite la logique. Reviendront-ils faire leur mise à niveau théorique sur des normes européennes ? Question à 100 frs ou alors à 800 millions…
L’arnaque ne réussit que lorsque sous des airs de sainte ni touche, l’arnaqueur réussi à vous faire croire que c’est essentiellement pour votre bien être qu’il ou elle se défonce ; Dans le cas d’espèce on met en relief un arrêté ministériel, qui date de 2006, qui aujourd’hui au regard de la situation économique, structurelle et commerciale de la Camair-co, ne peut pas s’engager à financer ce type de formation. Aucun des prédécesseurs de l’actuel directeur général de cette compagnie n’a pris un engagement avec ce centre de formation. Lorsque la structure en charge du transport aérien et des activités de l'aviation donne injonction d’inscrire, donc de payer les frais d’inscription à une société privée, et menace de suspendre les licences des pilotes si cela n’était pas fait, cela suscite bien des curiosités et on n’est pas du fond de la poubelle. La compagnie aérienne est camerounaise. Elle mérite un meilleur traitement des autorités camerounaises. Il ne faut pas les pousser à l’asphyxie pour des intérêts égoïstes.


Pierre Pochangou

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