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Category: Santé / Environnement
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Représentants du gouvernement camerounais, du corps diplomatique, parlementaires, Chefs d’entreprise, société civile, élus locaux, leaders communautaires, hommes des médias et experts-professionnels de la santé se sont retrouvés à Yaoundé au Cameroun, le mercredi 17 Avril 2019 dans un même cadre pour parler du paludisme, les défis globaux, communs et individuels autour de cette pandémie. Une forte mobilisation sous l’initiative de l’Ambassade de France au Cameroun et de Malaria No More, à la hauteur de la question centrale et hautement cruciale pour le Cameroun et ses plusieurs millions d'habitants qui se pose aujourd’hui : Comment faire concrètement et durablement afin que le #paludisme recule au Cameroun ou même soit éradiqué complètement ?

 

Alors qu’il peut être vaincu, le paludisme constitue encore un véritable danger dans le pays. C’est la principale cause de consultation dans les hôpitaux, des décès aussi, de menaces graves principalement sur les enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. C’est également l’une des sources énormes des dépenses dans les ménages, d'absentéisme et d'abandon des postes dans le milieu professionnel, bref un véritable frein à l'avancée du #Cameroun.

Les chiffres révélateurs :

Le Cameroun se trouve dans la partie du continent africain et même du monde la plus touchée par la maladie, l’Afrique subsaharienne. En 2015 par exemple, on a enregistré dans cette zone, 89% de cas et 91% de décès. Selon le Programme National de lutte contre le Paludisme pour ce qui est du Cameroun, le paludisme reste un grand problème de santé publique avec près de 2 millions de cas enregistrés chaque année, 43% de consultations chez les enfants de moins de 5 ans, 65% de décès dans la même tranche d’âge, 46% des hospitalisations à travers le pays, 40% de budget annuel de santé.

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La table d'honneur avec des présences de marque

Bonne nouvelle tout de même présentée au cours de cette rencontre, le taux de prévalence est passé de 33% en 2011 à 24% en 2017 dans le pays. De 2013 à 2015, le financement public lié au paludisme est passé de 1,4 milliard à 7,1 milliards. Après les campagnes de distribution de masse des MILDA en 2011 et 2015-2016, le taux de possession des moustiquaires imprégnées par les ménages est passé de 65% en 2013 à 77% en 2016. Le taux d’utilisation quant à lui, est passé de 49% à 58% démontrant à suffisance que beaucoup de personnes font également la résistance dans l’utilisation des moustiquaires. Entre 2013 et 2017, un montant de 14,4 milliards de francs CFA a été mobilisé pour la lutte contre le paludisme au Cameroun mais les besoins du pays dans ce combat se chiffre à plus de 48,1 milliards de francs CFA.

Dr Manaouda Malachi, Ministre de la Santé publique-Cameroun

La lutte contre le paludisme : une affaire de tous

Au cours de cette rencontre multisectorielle et de mobilisation des leaders de la lutte contre la pandémie, ces acteurs présents se sont succédé dans la prise de parole ; pour certains dont le Dr Manaouda Malachi, le ministre camerounais de la santé publique, le Dr Dorothy Achu, secrétaire permanent, du Programme National de Lutte contre le Paludisme(PNLP), pour présenter le Cameroun dans la dynamique de ce combat, la situation générale, la stratégie nationale, les objectifs atteints jusqu'ici en terme de progrès ou avancées enregistrées, le long chemin encore à parcourir, les problèmes rencontrés sur le terrain et les pistes possibles et espérées de solutions. Pour d'autres parmi lesquels les acteurs de la société civile, les élus locaux comme la maire de la commune d'Akom II, pour partager avec l'assistance, leurs expériences, ce qu’ils font aujourd'hui sur le terrain grâce au concours d'un partenaire comme #MalariaNoMore et bien d'autres, les défis qui sont les leurs et surtout leurs besoins dans le cadre de ce combat dans lequel, leur rôle et implication, comme d’ailleurs ceux des autres leaders, sont capitales. 

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Même son de cloche donné par exemple par la vice-présidente de l'Assemblée nationale du Cameroun, à la tête d'un puissant réseau de mobilisation des parlementaires camerounais dans la lutte contre le VIH-SIDA, la tuberculose et le paludisme, le Réseau parlementaire Population et Développement : VIH/SIDA, Tuberculose et Paludisme. L'honorable Marie Rose NGUINI EFFA fera remarquer l'engagement aujourd'hui de nombreux députés camerounais dans le combat avec au compteur, des activités sur le terrain pour entre autres, amener les populations à mieux connaître le paludisme, à savoir comment le combattre et surtout à avoir les bonnes attitudes à adopter pour en être épargner, sans oublier ce que le parlement dans sa composante Assemblée nationale peut apporter en terme de loi dans ce dispositif de lutte contre un fléau qui crée un tort au Cameroun.

Une vue de la salle laissant découvrir au fond le Panel des Experts-Professionnels 

Outre le passage des partenaires stratégiques, l’autre moment fort de la rencontre et qui a certainement permis de répondre à la question comment accélérer la lutte et surtout gagner ce combat au Cameroun et même dans le monde, a aussi été, celui du panel des experts-professionnels de la santé de divers domaines impliqués dans la lutte contre le paludisme. Une belle et riche soirée agrémentée par des artistes, organisée dans le cadre de la célébration de la 12 journée mondiale de la lutte contre le paludisme qui se célèbre le 25 avril 2019 sous le thème : « Zéro Palu, je m’engage », un véritable appel à l’engagement de chacun et de tous pour zéro paludisme au Cameroun.

L'argent, le nerf de la lutte

Comme dénominateur commun de toutes ces prises de paroles, des expériences partagées, des défis et attentes évoqués, l'on a noté la question surtout des moyens financiers. Il faut soutenir plus que par le passé cette lutte qui demande à elle seule pour un pays comme le Cameroun, plusieurs milliards de francs CFA. Le budget alloué à la santé au Cameroun doit être significatif et la part réservée à la lutte contre le paludisme, conséquente. Sur un plan général, l'ambassadeur de #France au Cameroun s'est réjouis de l’engagement de tous, chacun dans son rôle, pour participer à l'accélération de la lutte contre cette maladie qui peut être vaincue si les efforts sont menés et si tout le monde sans exception est partie prenante dans le combat.

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14 milliards de dollars US : L'espoir et la réponse attendue de Lyon

Pour apporter une réponse à la demande sur le terrain, un grand sommet des donateurs est annoncé pour le mois d'octobre prochain à Lyon en France. À cette occasion, le #Fonds mondial de lutte contre le VIH sida, la tuberculose et le paludisme, premier grand mobilisateur et chef de file dans la lutte contre ces trois maladies, compte sur l'ensemble des pays donateurs pour rassembler 14 milliards de dollars US, somme qui devrait permettre de sauver 16 millions de vies à travers la planète, « à réduire de moitié les taux de mortalité imputables au VIH, à la tuberculose et au paludisme, et à construire des systèmes de santé plus solides d’ici 2023 ».

#GillesTHIBAULT, Ambassadeur de France au Cameroun

Gilles THIBAULT y voit une occasion heureuse, une source d’espoir pour l’humanité d’où toute la place,que la France, l’un des membres fondateurs du Fonds mondial, accorde à cette rencontre annoncée sur son sol dans la perspective de sauver les vies et assurer le bien-être.

Toutefois, il convient de signaler que ces vies ne seront  cependant pas véritablement sauvées si les pays bénéficiaires n’honorent pas aussi leur engagement et si la lutte n’est pas aussi véritablement une affaire de tous.

Aboubakar Sidick MOUNCHILI

 

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